Le pape François et le pape émérite Benoît XVI, avec les nouveaux cardinaux nommés le 19 novembre, au Vatican. | HO / AFP

Dix-sept cardinaux ont été créés samedi par le pape François, qui façonne progressivement un collège de cardinaux à son image, moins européen, engagé dans la paix ou la justice sociale. Il a expliqué que ses choix reflétaient « l’universalité de l’Eglise » en opposition avec une tradition jadis davantage centrée sur l’Europe.

Chaque nouveau « prince de l’Eglise » s’est agenouillé rituellement samedi dans la basilique Saint-Pierre devant le pape pour recevoir sa « barrette » pourpre, une coiffe ecclésiastique en forme de toque quadrangulaire, ainsi que sa bague de cardinal.

C’est la troisième fois que le souverain pontife crée des cardinaux depuis son élection en 2013. Sur les 17 nouveaux cardinaux, 13 sont susceptibles de devenir électeurs lors du prochain conclave, car ils n’ont pas dépassé la limite d’âge de 80 ans.

Des cardinaux issus des « périphéries »

Parmi eux figurent seulement trois Européens (l’Italien Mario Zenari, l’Espagnol Carlos Osoro Sierra et le Belge Jozef De Kesel) et trois Américains (Kevin Farrell, Blase Cupich et Joseph Tobin). François a choisi de nommer un Mexicain (Carlos Aguiar Retes), deux Sud-américains (le Brésilien Sergio da Rocha et le Vénézuelien Baltazar Enrique Porras Cardozo), deux Africains (le Centrafricain Dieudonné Nzapalainga et le Mauritien Maurice Piat), un Asiatique (le Bangladais Patrick D’Rozario) et un prélat d’Océanie (John Ribat, de Papouasie-Nouvelle-Guinée).

Le pontife argentin soucieux des « périphéries » a aussi créé des cardinaux au Lesotho et en Malaisie, pays qui peuvent aussi s’enorgueillir de leur premier cardinal, bien qu’ils soient trop âgés pour participer au conclave.

Dans le nouveau conclave, il seront désormais 45 % d’électeurs venus d’Europe, contre 52 % lorsque le pape François fût élu en mars 2013.