Accord de paix en Colombie : un compromis trouvé entre les FARC et le gouvernement
Accord de paix en Colombie : un compromis trouvé entre les FARC et le gouvernement
Le Monde.fr avec AFP
Le chef de la guérilla a affirmé qu’un accord avait été trouvé pour faire valider un nouveau texte de paix le parlement.
Rodrigo Londoño, le chef des Farc, en septembre 2015. | STRINGER / REUTERS
Le chef de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a affirmé dimanche 20 novembre être parvenu à un « compromis » avec le gouvernement pour faire valider par le Parlement colombien le nouvel accord de paix, après le rejet par référendum du premier texte le 2 octobre.
« C’est le compromis auquel nous sommes parvenus, et nous espérons que le Parlement sera à la hauteur de ce que la patrie lui demande », a déclaré Rodrigo Londono, alias « Timochenko », interrogé par la télévision RCN.
« Nous avons besoin que cet accord soit ratifié pour commencer à bâtir les fondations et semer les graines de la réconciliation et de la paix », a ajouté le chef de la guérilla marxiste, la plus importante du pays, semblant donc écarter l’hypothèse d’un second référendum.
Rodrigo Londono a mis en avant les avantages de cette méthode de ratification, « la plus facilement disponible et la plus rapide »: « Je pense que plus la ratification de l’accord tardera, plus grande sera la marge de manoeuvre de ceux qui ne veulent pas de la paix », a-t-il insisté.
Lieu et date à définir
Au sujet de la signature finale de ce nouvel accord de paix auquel sont parvenus le 12 octobre à La Havane les émissaires du gouvernement colombien et des FARC, M. Londono a précisé qu’elle « se préparait » et qu’il devait « faire sa valise pour partir à Bogota ». De son côté le gouvernement a précisé dimanche que ni le lieu ni la date de cette signature n’étaient encore définis.
Le président colombien Juan Manuel Santos, nommé prix Nobel de la paix 2016 le 7 octobre pour le premier accord de paix négocié avec les FARC, avait affirmé de son côté que le nouvel accord de paix pourrait être soumis au Parlement à partir de mercredi, semblant lui aussi écarter la voie d’un référendum.
L’accord de paix entre les FARC et le gouvernement de Bogota vise à mettre fin à un conflit qui dure depuis plus d’un demi-siècle et fait officiellement 260 000 morts, près de 7 millions de déplacés et quelque 45 000 disparus.