Alex Thomson, au départ du Vendée Globe. | LOIC VENANCE / AFP

Décidément, ce huitième Vendée Globe va vite, très vite. Après une rapide descente de l’océan Atlantique, les premiers monocoques engagés dans le tour du monde à la voile et en solitaire atteignent la pointe méridionale de l’Afrique et le cap de Bonne-Espérance, qui marque l’entrée dans l’océan Indien.

Et le plus rapide est le Britannique Alex Thomson à bord de Hugo Boss. Jeudi 24 novembre à midi (heure de Paris), le skippeur a franchi le cap de Bonne-Espérance en un temps record de 17 jours 22 heures et 58 minutes, depuis le départ des Sables-d’Olonne. Il bat d’un peu plus de 5 jours le record établi par Armel Le Cléac’h en 2012 (22 jours 23 heures et 46 minutes).

Il détrône Jean-Pierre Dick

C’est le troisième temps de référence qu’améliore Alex Thomson depuis le départ du Vendée Globe, le 6 novembre. En effet, le long de sa cavalcade à 15,9 nœuds de moyenne, le skippeur britannique s’est octroyé les deux temps intermédiaires entre Les Sables-d’Olonne et le cap de Bonne-Espérance. Le premier entre Les Sables-d’Olonne et l’Equateur en 9 jours 7 heures et 3 minutes ; le record était détenu jusqu’alors par Jean Le Cam. Le deuxième entre l’Equateur et le cap de Bonne-Espérance en 8 jours 15 heures et 56 minutes. Il améliore d’un peu moins de 4 jours le record détenu depuis 2013 par Jean-Pierre Dick.

En tête de la flotte depuis le 12 novembre, Alex Thomson devance au cap de Bonne-Espérance Armel Le Cléac’h (Banque-populaire) de 4 heures 32 minutes, et Sébastien Josse (Edmond-de-Rothschild) de 13 heures et 44 minutes. Derrière ce trio de tête, la flotte des 25 monocoques encore en course s’étire sur plus de 3 600 milles nautiques (6 667 kilomètres) se divisant en plusieurs groupes.

A plus de 900 milles nautiques, leurs premiers poursuivants, Paul Meilhat (SMA), Jérémie Beyou (Maître-Coq) et Yann Elies (Quéguiner-Leucémie-Espoir) devraient franchir le cap de Bonne-Espérance ce week-end et entrer à leur tour dans l’océan Indien, aidés par une dépression venue d’Argentine.

Quatre abandons depuis le départ

Cette dépression profite également à un deuxième groupe de poursuivants, composé de Jean-Pierre Dick (St-Michel-Virbac), Jean Le Cam (Finistère-Mer-Vent) et Thomas Ruyant (Le-Souffle-du-Nord-pour-le-projet-Imagine). Les trois monocoques, situés à 1 700 milles nautiques du leader, naviguent actuellement à 20 nœuds environ, ce qui va leur permettre de réduire l’écart avec le groupe de tête mais surtout avec le groupe des premiers poursuivants. Derrière, le peloton d’une dizaine de monocoques devra faire avec une zone anticyclonique qui leur barre la route à la hauteur du tropique du Capricorne. Les derniers sont à la hauteur du cap Frio (Brésil).

Depuis le début de la course, quatre skippeurs ont abandonné : Tanguy de Lamotte (Initiatives-Cœur), Bertrand de Broc (MACSF) et Vincent Riou (PRB), ainsi que Morgan Lagravière (Safran) jeudi 24 novembre après avoir cassé un de ses safrans, pièce essentielle du gouvernail­.