L’Anglais Mike Brown, entre deux joueurs argentins, samedi 26 novembre à Twickenham. | ADRIAN DENNIS / AFP

L’Angleterre, pénalisée par l’exclusion d’Elliot Daly dès le début du match, a tout de même réussi à battre l’Argentine 27 à 14 samedi à Twickenham, remportant son 13e match consécutif et préservant son invincibilité sous Eddie Jones en 2016.

Depuis que l’ancien talonneur a pris ses rênes, le XV de la Rose est euphorique. Avec douze victoires en 2016, elle n’est plus qu’à un match de terminer l’année invaincue. Et pas n’importe lequel : c’est l’Australie qui se présentera samedi prochain à Twickenham, un peu plus d’un an après avoir éliminé les Anglais dès la phase de poules de leur Coupe du monde (13-33), dans leur temple londonien.

Comme un prélude à cette revanche tant attendue, les Anglais ont ridiculisé les Argentins, malgré l’exclusion dès la 5e minute, par l’arbitre français Pascal Gaüzère, de l’ailier Elliot Daly en raison d’un plaquage dangereux sur Leonardo Senatore. Parti en l’air chercher le ballon, le troisième ligne argentin est lourdement retombé sur la nuque.

Des Argentins indisciplinés

L’Angleterre mène alors 3-0 et, mêm en infériorité numérique, va prendre le large avec deux nouvelles pénalités d’Owen Farrell, puis un essai de pénalité sur un en-avant volontaire du centre argentin Mathias Orlando, qui écope pour cette faute d’un carton jaune (29e).

A l’approche de la pause, les Argentins, indisciplinés, tétanisés, sont alors menés 16-0. C’est le moment qu’ils choisissent pour se réveiller, aidés par la sortie sur blessure de l’intenable troisième ligne anglais Billy Vunipola : à l’issue d’une série de mêlées interminable, ils obtiennent l’exclusion temporaire du pilier Dan Cole.

A 15 contre 13, ils parviennent enfin à concrétiser leur temps fort par Facundo Isa, qui marque l’essai en force sur la gauche (16-7 à la pause). Au retour des vestiaires, le match semble pouvoir basculer avec un deuxième essai pour l’équipe de Daniel Hourcade: l’arrière Santiago Cordero profite du surnombre pour filer seul sous les poteaux (16-14, 41e).

Mais ce sera au contraire la fin de la révolte argentine, qui retombe immédiatement dans ses travers et encaisse un second essai anglais par Jonny May (68e). Le carton rouge infligé à Enrique Pieretto (76e) ne changera rien à la fin de la rencontre. En infériorité numérique pendant 70 minutes, l’Angleterre n’a jamais tremblé face à l’Argentine, pourtant demi-finaliste du dernier Mondial.