Une mine d’or attaquée en Guyane
Une mine d’or attaquée en Guyane
Le Monde.fr avec AFP
Lourdement armés, les assaillants se sont emparés des tapis sur les tables de levée pour récupérer l’or de la mine de Grand Santi. Aucun employé n’a été blessé.
Cinq hommes, armés de fusils d’assaut, ont attaqué jeudi 1er décembre en Guyane, une mine d’or autorisée, a rapporté une source judiciaire vendredi à Cayenne.
« Cinq hommes armés, cagoulés et gantés » ont surgi jeudi entre 12 h 30 et 13 heures sur le site et ont pris des tapis sur les tables de levée pour récupérer l’or, selon un communiqué du procureur de la République de Cayenne, Eric Vaillant. Les assaillants étaient « armés de deux fusils d’assaut AR 15 (ou M16), d’un fusil à pompe et d’une arme de calibre 12 », toujours de même source.
La mine, exploitée par la société BIM, est située dans une zone isolée du sud-ouest de la Guyane, sur la commune de Grand Santi.
Les malfaiteurs toujours en fuite
La cuisinière, seule personne présente sur la zone de vie au moment de l’attaque, aurait été contrainte d’emmener les hommes sur le chantier où se trouvaient les ouvriers, en utilisant un véhicule 4x4 de la mine. Un ouvrier a donné l’alerte, en voyant arriver les hommes armés ; « permettant ainsi la fuite des employés qui essuyaient néanmoins cinq à six coups de feu ».
Les malfaiteurs se sont ensuite emparés des tapis sur les tables de levée de l’or et les ont rapportés, avec le véhicule 4X4, de la mine sur la zone d’habitation de l’exploitation où ils les ont lavés pour récupérer l’or avant de s’enfuir et de libérer la cuisinière.
Malgré l’aide de la police du Suriname voisin, les malfaiteurs n’ont pas été retrouvés. La section de recherche de la gendarmerie a été saisie de l’enquête.
Depuis de nombreuses années, l’Etat cherche à améliorer les dispositifs de lutte contre l’orpaillage en Guyane, afin d’améliorer la sécurité de ses habitants. En juin 2012, deux gendarmes avaient été tués « avec des armes de guerre » par des Garimpeiros, des chercheurs d’or originaires du Brésil qui travaillent illégalement en Guyane, lors d’une mission dans la zone d’orpaillage de Dorlin.