Manuel Valls en 60 secondes (ou presque)
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« Mobilisation » a été le maître mot du discours tenu dans la soirée du mardi 6 décembre à l’Assemblée par Manuel Valls à près de 150 parlementaires du Parti socialiste (PS). Au lendemain de l’annonce de sa candidature à la primaire de la gauche en vue de la présidentielle 2017, l’ancien premier ministre essaie de serrer les rangs : « J’ai besoin de vous », leur a-t-il ainsi lancé.

Les élus, décrits comme « des fidèles et des convertis » et parmi lesquels figurent des proches de François Hollande, ont notamment été invités à signer les documents de parrainage nécessaires à la candidature de M. Valls à la primaire, a raconté un député qui a assisté à ce rassemblement.

Dans cette réunion pilotée par la députée PS de Loire-Atlantique Marie-Françoise Clergeau et qui avait été relayée au Sénat par Didier Guillaume, étaient notamment présents Guillaume Bachelay, Christophe Borgel, Maud Olivier, Elizabeth Guigou, Dominique Raimbourg, Gwendal Rouillard, Alain Richard, David Habib, Razzy Hammadi, Yves Durand, Yves Blein, Rémi Pauvros ou encore Guy Delcourt, selon des participants. De même que le conseiller parlementaire du président de la République Bernard Rullier.

« Je n’ai pas changé »

Selon les partisans de Manuel Valls, comme le député Philippe Doucet, les quelque 150 parlementaires étaient là par « adhésion ». « Un nouveau chapitre s’ouvre », a affirmé l’ex-premier ministre faisant valoir son « expérience » et son « énergie ».

« Rien n’est gagné, je suis challenger… Mais je crois que nous pouvons gagner. »

Quand certains s’interrogent sur la difficulté d’avoir un ton rassembleur pour celui qui a longtemps été dans la transgression, il a lancé : « Je n’ai pas changé, j’ai une responsabilité de rassembler ma famille politique ».

Parti à l’aventure présidentielle en quittant son port de Matignon, Manuel Valls va désormais devoir mener une traversée difficile entre les mines de tous ceux qui aimeraient le voir chuter à la primaire d’une gauche très divisée.

Pour asseoir sa candidature, il va notamment devoir s’assurer le soutien des hollandistes, orphelins de leur chef. Plusieurs d’entre eux ont décidé d’attendre avant de le soutenir, lui reprochant d’avoir manœuvré pour empêcher une nouvelle candidature de François Hollande.