Pour Valls, la primaire de la gauche ne doit pas être « un congrès » du PS
Pour Valls, la primaire de la gauche ne doit pas être « un congrès » du PS
Le Monde.fr avec AFP
Lors de son premier meeting de campagne, à Audincourt, l’ex-locataire de Matignon a réclamé « une primaire à la hauteur des enjeux ».
Manuel Valls souhaite une pirmaire « tournée vers l’avenir » | SEBASTIEN BOZON / AFP
La primaire de la gauche ne doit pas être « un congrès » du Parti socialiste (PS), « une foire d’empoigne » réveillant les « querelles » du « passé, où l’on refait la bataille du quinquennat », a affirmé mardi 7 décembre au soir Manuel Valls, lors de son premier meeting de campagne, à Audincourt (Doubs). « Elle doit être tournée vers l’avenir », a-t-il poursuivi.
Alors que la probable candidature de l’ancien ministre Vincent Peillon renforcerait le risque d’un front contre M. Valls, l’ex-locataire de Matignon a réclamé « une primaire à la hauteur des enjeux, pas les petites phrases, pas les querelles ».
« Je veux parler aux Français, pas au parti. Cette primaire n’est pas un congrès d’un parti, c’est une rencontre avec les citoyens, avec le peuple de France. »
Alors qu’il a opéré un virage vers la gauche pour faciliter le rassemblement de son camp, M. Valls s’est défendu d’avoir « changé », affirmant être « au cœur de la gauche ». « On me dit : “Vous avez changé.” Non. J’ai toujours voulu rassembler, dans la clarté. Je suis au centre, au cœur même de ce qu’est la gauche », a affirmé le candidat à la primaire des 22 et 29 janvier. « Je corresponds, cette alliance d’une République ferme et bienveillante, à ce qu’il faut, j’en ai la conviction, pour la France », a-t-il encore dit.
« Régions industrielles »
Pour sa première journée de campagne, M. Valls est revenu dans le Doubs aux dures réalités du « terrain », sans les inconvénients, ni les avantages, d’être premier ministre, alors qu’une partie du PS s’active contre lui.
« Je voulais que mon premier déplacement de campagne se fasse ici, dans ces régions industrielles qui peuvent se sentir oubliées, déclassées », a expliqué M. Valls, devant un auditoire très calme de 400 personnes avec beaucoup de cheveux grisonnants.
Quand son rival Arnaud Montebourg juge que le protectionnisme « ne doit pas être un gros mot », M. Valls prône lui aussi davantage de régulation dans la mondialisation. « L’objectif n’est pas de sortir de la mondialisation, cela n’existe pas. Mais on ne peut pas non plus la subir », a-t-il dit.
Il a dénoncé une extrême droite « qui veut tout envoyer balader », et a de nouveau fustigé la « mise en cause méthodique de notre modèle social » portée selon lui par François Fillon, candidat désigné par la droite. « Ce que les Français demandent, c’est plus, pas moins, de protection. Notre modèle social doit être défendu, bec et ongles », a-t-il dit.
Manuel Valls en 60 secondes (ou presque)
Durée : 01:40