Le gouvernement conservateur de M. Temer juge la réforme « fondamentale » pour éviter la faillite de l’Etat brésilien, attirer les investisseurs et permettre à terme une relance de la première économie d’Amérique latine, plongée depuis 2015 dans une récession historique. | EVARISTO SA / AFP

Le Sénat brésilien a adopté, mardi 13 décembre, en seconde lecture, par 53 sénateurs contre 16, une proposition controversée d’amendement à la Constitution qui gèlera les dépenses publiques pendant vingt ans, une mesure phare du gouvernement de Michel Temer pour relancer la croissance. En première lecture, fin novembre, 61 sénateurs (sur un total de 81) avaient voté pour.

Ce texte impose un plafond aux dépenses publiques de l’Etat fédéral brésilien sur vingt ans. Celles-ci ne pourront pas croître au-delà de l’inflation annuelle, y compris dans l’éducation et la santé.

Des manifestations contre la proposition d’amendement

De petites manifestations contre ces mesures d’austérité se déroulaient à l’extérieur du Parlement à Brasilia, dont la sécurité a été renforcée. Selon un sondage Datafolha publié mardi, 60 % des Brésiliens rejettent la proposition d’amendement baptisée « PEC 55 ». Seuls 24 % l’approuvent.

Le gouvernement conservateur de M. Temer juge la réforme « fondamentale » pour éviter la faillite de l’Etat brésilien, attirer les investisseurs et permettre à terme une relance de la première économie d’Amérique latine, plongée depuis 2015 dans une récession historique.

« En ce moment, nous avons besoin de beaucoup de courage au Brésil, pour faire des choses apparemment impopulaires, mais qui seront populaires à l’avenir », a affirmé Michel Temer pour défendre cette proposition d’amendement.