Le chômage devrait passer pour la première fois sous le seuil des 10 % en fin d’année sur la France entière (Dom compris), à 9,9 %, pour atteindre 9,8 % à la mi-2017, selon les prévisions de l’Insee. | Flickr / FaceMePLS (cc)

Les dernières prévisions de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), publiées jeudi 15 décembre, assombrissent un peu plus la fin de mandat de François Hollande. Les chiffres de l’Insee sont en effet loin, très loin d’une croissance « supérieure à 1,6 % » que vantait encore en juin dernier le président de la République.

  • Une croissance de 1,2 % en 2016

La progression du produit intérieur brut (PIB) ne devrait finalement atteindre que 1,2 % en 2016, a indiqué l’Insee, soit autant qu’en 2015 et moins que les 1,3 % encore espérés par l’Institut il y a deux mois.

  • Le taux de chômage sous la barre des 10 %

Malgré cette faible croissance, le chômage a bien amorcé une lente décrue. Il devrait passer sous le seuil des 10 % en fin d’année sur la France entière (Dom compris), à 9,9 %, pour atteindre 9,8 % à la mi-2017, selon les prévisions de l’Insee. Un effet des politiques d’emploi du gouvernement (CICE et prime à l’embauche dans les PME).

  • Pas d’accélération attendue en 2017

Dans son projet de loi de finances rectificative de fin d’année (PLFR), le gouvernement vise une croissance de 1,5 % en 2017. Un objectif ambitieux.

L’accélération de la consommation, moteur traditionnel de la reprise tricolore, et l’investissement des entreprises, second étage de cette fusée, ont certes enregistré un net rebond en début d’année 2016. Mais le trou d’air du deuxième trimestre a brisé les espoirs d’une amélioration durable. Et la croissance restera modérée jusqu’à la mi-2017.

Si l’Institut ne fait pas de prévision pour l’ensemble de 2017, « l’acquis de croissance » –autrement dit, ce que serait le rythme de hausse de l’économie si le PIB calait complètement en seconde partie d’année – n’est que de 1 % pour 2017. Pas de quoi laisser entrevoir une accélération nette de la machine économique tricolore l’an prochain.

  • Soutient du commerce extérieur, mais ralentissement de la consommation

Du côté des éléments engageants, l’investissement des ménages en logement, redevenu positif depuis un an, devrait s’amplifier. Le commerce extérieur, qui a plombé la croissance cette année, doit, lui, retrouver de l’élan. « La demande adressée aux exportateurs français en provenance d’Allemagne et d’Espagne devrait être relativement forte au premier semestre 2017, soutenue par la livraison de plusieurs grands contrats navals et aéronautiques », explique l’Insee. Enfin, l’investissement des entreprises devrait repartir en légère hausse. En revanche, l’année 2017 sera plus difficile du côté des dépenses de consommation, dont le rythme devrait ralentir. Le retour de l’inflation après une période de fort recul du prix du baril de pétrole ne manquera pas d’éroder les gains de pouvoir d’achat des Français.