« Je ne prends en aucune façon cette confiance comme un blanc-seing. » C’est ce qu’a déclaré le premier ministre Edouard Philippe après la proclamation du résultat du vote de la confiance au gouvernement, mardi 4 juillet. Avec 370 voix, l’Assemblée nationale a largement affiché sa confiance au gouvernement. Au-delà du nombre de vote pour, ce scrutin a été marqué par une très forte abstention (129 députés) et une opposition très faible, puisque seulement 67 députés se sont déclarés contre, une première depuis 1959.

Evidemment, la plupart des élus qui ont voté la confiance sont issus de la majorité présidentielle ou du groupe parlementaire MoDem. Seuls trois membres du groupe la Nouvelle Gauche, qui comprend les élus du parti socialiste, se sont prononcés de manière favorable à ce texte. Du côté du groupe Les Républicains, seul le député de la 2e circonscription de Mayotte, Mansour Kamardine, a voté la confiance au gouvernement.

Sur les 35 parlementaires qui ont récemment pris leur distance avec Les Républicains pour former le groupe Les Républicains constructifs, UDI et indépendants, ils sont un tiers à avoir voté favorablement, les autres s’étant abstenus.

Si la majorité des parlementaires qui ont voté la confiance au gouvernement d’Edouard Philippe sont issus du groupe La République en marche, certains ont été membres d’un ou plusieurs autres partis politiques par le passé. En réutilisant le travail d’enquête sur la nouvelle Assemblée, que nous avons publié fin juin, Le Monde a recensé les origines politiques des 370 députés qui ont voté la confiance au gouvernement mardi 4 juillet.

En ce qui concerne les élus qui sont passés par plusieurs formations politiques avant leur parti actuel, nous avons pris en compte le précédent parti. Les députés sur lesquels nous n’avions aucune information concernant une affiliation à quelconque parti politique sont regroupés sous l’intitulé « aucune expérience politique ».