La Conférence des présidents d’université propose que les formations paramédicales, comme celle de masseur-kinésithérapeute, soient intégrées à l’université. | JOHN WAYNE LISTON / CC BY 2.0

Les bourses des étudiants inscrits en formations paramédicales, notamment les infirmiers, et en formation de sages-femmes, jusque-là variables selon les régions, seront alignées sur celles des autres étudiants à partir de 2017, selon un décret publié, jeudi 29 décembre, au Journal officiel.

Les nouvelles règles s’appliqueront à la date de rentrée propre à chaque formation, toutes les écoles ne faisant pas leur rentrée en même temps. Cette réforme permet une harmonisation des bourses. Leur montant et les critères sociaux permettant de les obtenir seront désormais alignés sur ceux en vigueur dans l’enseignement supérieur.

La loi de décentralisation de 2004 avait confié aux régions le financement et la gestion des formations sanitaires et sociales, et donc des écoles de soins infirmiers. Cela avait entraîné de fortes disparités pour les bourses selon les régions, ainsi qu’entre les futurs infirmiers et les autres étudiants de l’enseignement supérieur.

Réduire les inégalités sociales

Lors de la grande conférence de santé de février, le premier ministre, Manuel Valls, s’était engagé à « renforcer les prestations sociales des étudiants des formations paramédicales », afin de réduire les inégalités sociales entre les étudiants poursuivant des études de santé sur l’ensemble des territoires, a rappelé la ministre de la santé, Marisol Touraine, dans un communiqué.

« C’est une belle victoire ! », s’est exclamé Jimmy Losfeld, le président de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), qui rassemble notamment la Fnesi (infirmiers), l’Anesf (sages-femmes) ou encore la FNEK (kinés). « Mais on continuera de militer pour l’intégration universitaire totale de toutes les formations », a-t-il prévenu, rappelant que les futurs paramédicaux sont toujours privés de certaines aides réservées aux autres étudiants de l’enseignement supérieur. En outre, les formations sociales, pour devenir éducateur spécialisé par exemple, et dont la gestion relève également des régions, « ne sont pas concernées par le décret », a-t-il regretté.