Israël a décidé dimanche 1er janvier de ne pas rendre à leur famille les corps de membres du Hamas palestinien tués lors d’attaques anti-israéliennes, mais de les enterrer, selon un communiqué publié sur le compte Twitter du premier ministre Benjamin Netanyahu. Israël a procédé par le passé à l’enterrement dans des lieux éloignés non dévoilés de dépouilles d’activistes palestiniens tués.

La décision, prise par le cabinet de sécurité, survient au lendemain de la diffusion d’une vidéo de propagande par la branche armée du mouvement palestinien qui contrôle la bande de Gaza. Cette vidéo se moque d’un soldat israélien qu’elle dit détenir et dont Israël affirme qu’il a été tué au cours de la guerre de Gaza en 2014. Les Brigades Ezzedine al-Qassam ont diffusé ces images « à l’occasion du 23e anniversaire du soldat sioniste prisonnier Oron Shaul et de la fin de l’année 2016 ».

Les soldats, une monnaie d’échange

La réunion du cabinet de sécurité a également porté sur les moyens de récupérer les dépouilles de soldats tués dans la guerre de Gaza en 2014 et d’obtenir la libération de deux civils israéliens portés disparus dans la bande de Gaza et qui seraient détenus par le Hamas, ajoute le communiqué.

Depuis le conflit meurtrier de juillet-août 2014, le Hamas entretient l’ambiguïté sur le sort du sergent israélien Shaul, dont Israël n’a pas récupéré la dépouille, tout comme sur celui du sous-lieutenant Hadar Goldin.

Un négociateur israélien avait indiqué en septembre que le Hamas avait refusé d’échanger les corps de deux soldats israéliens contre une vingtaine de corps de Palestiniens et autant de prisonniers.

Mort ou vivant, un soldat israélien est une monnaie d’échange précieuse. Israël a procédé par le passé avec des organisations ennemies (dont le Hamas) à des échanges de prisonniers ou de corps pour ramener des Israéliens au pays.

Israël et le Hamas se sont livrés trois guerres entre 2008 et 2014 et observent depuis un cessez-le-feu précaire. Dans un pays régulièrement en guerre où l’armée est une institution centrale, le sort des soldats qui ne sont pas rentrés du combat peut prendre des allures de cause nationale.