Dakar : Sébastien Loeb prend (déjà) les commandes
Dakar : Sébastien Loeb prend (déjà) les commandes
Le Monde.fr avec AFP
Vainqueur de la 2e étape mardi, la 3008 DKR du nonuple champion du monde des rallyes affronte en leader les premiers hors-pistes. Un test de navigation grandeur nature.
Sébastien Loeb devant sa 3008 DKR entre Resistencia et San Miguel de Tucuman, mardi 3 janvier. | E. VARGIOLU / DPPI
Le duo Sébastien Loeb-Daniel Elena a remporté, mardi 3 janvier, la 2e étape du Dakar, longue de 803 km entre Resistencia et San Miguel de Tucuman, dans le nord-est de l’Argentine, et a pris la tête au classement général dans la catégorie auto. Au volant de sa 3008 DKR, le nonuple champion du monde des rallyes a bouclé les 275 km chronométrés en 2 h 6 min 55 s, signant ainsi sa 5e victoire d’étape dans le Dakar – la première cette année –, après une première participation en 2016 qui s’est soldée par une 9e place au général.
Le tracé rapide, comportant peu de navigation, lui convenait à merveille. L’Alsacien a maîtrisé de bout en bout, prenant la tête dès le premier point de contrôle. « C’était vraiment à fond tout le temps [jusqu’à 200 km/h]. Ça s’est bien passé pour nous, on n’a pas fait d’erreur, on a fait une bonne spéciale. (…) On aura au moins été en tête dans le Dakar ! », déclarait-il. Sébastien Loeb a devancé le vainqueur de la veille, le Qatari Nasser Al-Attiyah (Hilux Toyota), de 1 min 23 s et son coéquipier chez Peugeot, l’Espagnol Carlos Sainz, de 2 min 18 s. Au classement général, il dispose de vingt-huit secondes d’avance sur Al-Attiyah et de 1 min 56 s sur Sainz.
« Double peine » pour Peterhansel
La mauvaise opération du jour est signée Stéphane Peterhansel, vainqueur 2016 toujours sur Peugeot, relégué à 6 min 47 s dans la spéciale. « On paye un peu l’erreur d’hier d’avoir voulu jouer trop “safe” [prudemment]. On est parti loin derrière, un peu dans la poussière, donc ça s’accumule. C’est double peine, a réagi le pilote. Quand on fait une mauvaise étape, avant de se retrouver vraiment à sa place, il se passe toujours deux jours. »
La chaleur, plus de 40 °C, a gêné les concurrents du Dakar lors de la 2e étape entre Resistencia et San Miguel de Tucuman, en Argentine, le 3 janvier. | A. LAVADINHO / ASO
Du côté des motos, l’Australien Toby Price s’est imposé au guidon de sa KTM et a pris la tête de la course en bouclant la spéciale en 2 h 37 min 32 s, plus de trois minutes devant ses poursuivants. Plus que par la chaleur – jusqu’à 40 °C –, Price a déclaré sur le site du Dakar avoir été gêné par… les vaches : « Vous avancez sur des routes qui ne sont pas plus larges qu’une voiture et si une vache sort de derrière un arbre ou un buisson, ça ne sera pas joli (…). Nous avons plus de kangourous à la maison, je préfère ça à une vache. »
Le premier motard Français, Xavier de Soultrait, meilleur temps la veille avant d’écoper d’une pénalité pour excès de vitesse, est 4e de l’étape à 4 min 06 s et 5e au général. « Ça me fait hyper plaisir. Sans pousser, sans attaquer comme un fou, je me retrouve à 40 secondes de la 2e place, c’est trop bien ! », s’est-il réjoui.
Au-dessus de 4 000 m
Chez les quads, l’Argentin Pablo Copetti est sorti vainqueur de son duel avec le Paraguayen Nelson Sanabria, pour prendre à domicile la tête du classement général. Chez les camions, le Néerlandais Martin Van Den Brink s’est imposé et mène au général.
Changement radical mercredi 4 janvier, avec la troisième étape qui relie San Miguel de Tucuman à San Salvador de Jujuy, en Argentine, soit 780 km pour les autos, motos et quads, dont 364 km de spéciale. Les longues lignes droites laissent la place aux premiers hors-pistes, avec passage de rios asséchés et franchissement de col à plus de 4 000 m. « Magnifique ! Ça va être un test grandeur nature, a commenté Daniel Elena. On va voir si on arrive à mettre en pratique tout ce qu’on a appris depuis l’année dernière, et si on a évolué ou pas. »