Attentat d’Istanbul : l’assaillant serait un djihadiste ouzbek
Attentat d’Istanbul : l’assaillant serait un djihadiste ouzbek
Le Monde.fr avec AFP
Des médias turcs ont affirmé dimanche que l’homme, toujours en fuite, aurait été identifié par le renseignement et la police antiterroriste. Il ferait partie du groupe Etat islamique.
L’auteur présumé de l’attaque sanglante du Nouvel An contre une célèbre boîte de nuit d’Istanbul a été identifié comme étant un djihadiste ouzbek faisant partie de l’organisation Etat islamique (EI), rapporte, dimanche 8 janvier, la presse turque.
L’assaillant, dont des images ont été diffusées, est en fuite depuis l’attentat qui a fait 39 morts, des étrangers pour la plupart. Des informations avaient indiqué dans un premier temps qu’il serait originaire du Kirghizstan, ou qu’il serait un Chinois ouïghour.
Mais les services de renseignement et la police antiterroriste turcs ont à présent identifié l’homme de 34 ans comme étant un Ouzbek qui ferait partie d’une cellule d’Asie centrale de l’EI, selon le quotidien Hurriyet et d’autres journaux. Selon ces mêmes sources, son nom de guerre est Abou Mohammad Khorassani. Ces informations n’ont pas été confirmées de source officielle.
Chasse à l’homme toujours en cours
L’attaque du Reina, une boîte de nuit huppée d’Istanbul, a été revendiquée par l’EI, qui a reproché à la Turquie, pays à majorité musulmane, son intervention en Syrie et sa participation à la coalition menée par les Etats-Unis qui combat le groupe djihadiste en Syrie et en Irak.
L’assaillant s’était introduit dans la discothèque située au bord du Bosphore, sur la rive européenne de la ville, abattant 27 étrangers et 12 Turcs. Une chasse à l’homme est toujours en cours pour le retrouver et les enquêteurs pensent qu’il se trouve toujours à Istanbul. La police turque avait diffusé plusieurs images de l’assaillant présumé, dont une vidéo sans son qu’il aurait prise dans le centre-ville à l’aide d’une perche à selfie.
L’Ouzbékistan mène une sévère campagne de répression contre les islamistes radicaux. Plus de 500 Ouzbeks sont partis combattre dans les rangs djihadistes, selon les services de sécurité russes. Selon les médias turcs, une cellule composée de jihadistes originaires d’Asie centrale, dont le Kirghizstan et l’Ouzbékistan, ainsi que la Tchétchénie et le Daghestan, aurait joué un rôle central dans le triple attentat-suicide à l’aéroport Atatürk qui a fait 47 morts en juin.