Barack Obama fait ses adieux à la vie politique américaine depuis Chicago
Barack Obama fait ses adieux à la vie politique américaine depuis Chicago
Le Monde.fr avec AFP
La grande ville de l’Illinois est le point de départ de son ascension politique. C’est le 20 janvier que le démocrate cédera officiellement le pouvoir au républicain Donald Trump.
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Après deux mandats à la Maison Blanche, Barack Obama, 55 ans, terminera sa « tournée d’adieux » à la vie politique américaine, mardi 10 janvier, à Chicago (mercredi à 3 heures du matin, heure française). C’est le 20 janvier que le démocrate cédera officiellement le pouvoir au républicain Donald Trump.
Les billets – gratuits – pour assister à ce dernier discours se sont arrachés samedi à l’aube devant le centre de conférences où des centaines de personnes ont fait la queue dans un froid polaire en espérant obtenir le précieux sésame.
Si le président a choisi la grande ville de l’Illinois pour prononcer son dernier discours en tant que président des Etats-Unis, c’est parce qu’elle marque le point de départ de son ascension politique.
Lieux symboliques dans la carrière de Barack Obama
Accompagné de sa femme Michelle et du vice-président Joe Biden, Barack Obama s’exprimera depuis le centre de conférence McCormick Place, d’où il avait déjà pris la parole après sa réélection en 2012, au cœur de « Windy City », la troisième plus grande ville des Etats-Unis.
C’est quelques rues plus haut, à Grant Park, immense jardin public coincé entre le lac Michigan et des gratte-ciel, que Barack Obama avait pris la parole au soir de sa première victoire, le 5 novembre 2008.
Huit années à la tête de la première puissance mondiale ont blanchi ses tempes et émacié son visage, mais le président sortant, qui peut s’appuyer sur une solide cote de popularité, entend délivrer une nouvelle fois un message d’espoir.
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« Pas un discours anti-Trump »
« Le mardi 10 janvier, je rentrerai chez moi à Chicago pour vous faire mes adieux et vous exprimer ma reconnaissance, écrivait M. Obama dans un court texte publié le 2 janvier. Je le vois comme une chance de vous remercier pour cette extraordinaire aventure, de célébrer la façon dont vous avez changé ce pays pour le meilleur au cours des huit années écoulées et de livrer quelques réflexions sur notre avenir. »
« C’est un discours à part [dans une présidence], il n’y a pas vraiment de canevas », explique Cody Keenan, plume de Barack Obama, qui assure avoir lu ceux de tous ses prédécesseurs (la tradition remonte à George Washington). S’il entend revenir sur son parcours et présenter « sa vision de l’Amérique », ce « ne sera pas un discours anti-Trump » assure ce dernier.
Parler de l’avenir sans égratigner son successeur au nom d’une transition politique apaisée s’annonce comme un exercice d’équilibriste pour celui qui affirmait durant la campagne que les progrès accomplis au cours des huit années écoulées « partiraient en fumée » en cas de victoire du magnat de l’immobilier.
Washington puis Chicago
Chicago, où la famille Obama possède toujours une maison, jouera un rôle central dans la « vie d’après » du président démocrate : elle accueillera sa bibliothèque présidentielle et sa fondation.
Barack Obama a prévu de vivre quelques années encore à Washington, le temps que sa fille cadette, Sasha, termine son lycée. Mais il rappelle inlassablement son attachement à Chicago : « C’est là où j’ai trouvé une forme d’idéalisme, c’est là où j’ai rencontré ma femme, là où mes enfants sont nés. »
Les adieux de Michelle Obama
Dans son discours d’adieux à la Maison Blanche, Michelle Obama a appelé les Américains à ne pas baisser les bras et être actifs pour « protéger et préserver » leurs libertés. « A tous les jeunes qui écoutent, sachez que ce pays vous appartient, à vous tous, quelle que soit votre origine ou votre parcours », a-t-elle déclaré.
« Si vous ou vos parents êtes immigrants, sachez que vous faites partie d’une tradition dont l’Amérique est fière. (…) Sachez aussi que la diversité religieuse est également une grande tradition américaine, que vous soyez musulmans, chrétiens, juifs, hindous, sikhs », a ajouté la First Lady, sans jamais mentionner le nom du prochain président, dont elle a dénoncé avec virulence, durant la campagne, les prises de position.
Vendredi, pour leur dernière soirée organisée à la Maison Blanche, Michelle et Barack Obama avaient invité des amis, des donateurs, de nombreux soutiens et un parterre de stars, parmi lesquelles Beyoncé, Jay Z et Bruce Springsteen, fait savoir l’hebdomadaire américain Variety. Le site de la Maison Blanche a, pour sa part, mis en ligne une vidéo dans laquelle des stars et des inconnus évoquent leurs moments les plus mémorables de la présidence Obama.
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