Première exécution de l’année aux Etats-Unis
Première exécution de l’année aux Etats-Unis
Le Monde.fr avec AFP
Christopher Wilkins, 48 ans, avait été condamné pour meurtre lors d’une transaction sur une dose de crack à 20 dollars.
Christopher Wilkins, exécuté aux Etats-Unis le 11 janvier 2017. | HO / AFP
Un condamné à la peine capitale a reçu mercredi 11 janvier une injection létale au Texas, la première exécution en 2017 aux Etats-Unis, dans un contexte de vive controverse entourant les substances utilisées dans la mise à mort.
Christopher Wilkins avait été reconnu coupable d’un double meurtre commis en 2005 sur fond d’une transaction concernant une dose de crack à 20 dollars, qui avait mal tournée. Il avait lors de son procès reconnu des crimes supplémentaires, dont un autre homicide.
L’homme de 48 ans a été déclaré mort à 18 h 29 dans sa prison de Huntsville, a indiqué un porte-parole pénitentiaire.
Chute globale des exécutions
Le Texas est l’Etat qui exécute le plus aux Etats-Unis, même si l’an dernier la Géorgie l’a dépassé dans une tendance de chute globale du nombre d’exécutions (20 en 2016). Le grand Etat du sud de l’Amérique subit comme les autres une pénurie des substances utilisées pour les injections létales, en raison d’un refus d’approvisionnement de firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes.
Les autorités du Texas ont d’ailleurs la semaine dernière assigné en justice la FDA, l’Agence fédérale des produits alimentaires et médicamenteux, en lui reprochant la confiscation prolongée de produits mortels.
Imports indiens
En octobre 2015, le Texas et l’Arizona avaient en effet tenté d’importer d’Inde, en catimini, des doses de thiopental sodique, mais les autorités sanitaires fédérales avaient saisi ces envois en jugeant illégale l’utilisation de ce barbiturique dans le cadre d’exécutions.
La controverse sur les injections létales devrait par ailleurs être relancée courant janvier, deux Etats, la Virginie et l’Ohio, prévoyant de procéder à des exécutions en utilisant du midazolam, produit très critiqué car étant un anxiolytique et non un anesthésiant.
Des prisonniers ayant reçu du midazolam ont suffoqué et montré des signes de souffrance lors de leur exécution.