Les Etats-Unis autorisent à nouveau les importations de bœuf français
Les Etats-Unis autorisent à nouveau les importations de bœuf français
Le Monde.fr avec AFP
Les Etats-Unis ont reconnu une équivalence entre les systèmes de contrôle de production français et américain, ouvrant ainsi la porte à des importations de bœuf français. Une première depuis 1998.
Les éleveurs français pourront de nouveau exporter de la viande de boeuf aux Etats-Unis. | JEFF PACHOUD / AFP
L’embargo aura duré près de vingt ans. Après avoir interdit en 1998 les importations de bœuf français à la suite de la crise de la vache folle, les autorités américaines ont décidé vendredi 13 janvier de revenir sur cet embargo.
Dans un courrier reçu jeudi au ministère de l’agriculture à Paris, les Etats-Unis ont reconnu une équivalence entre les systèmes de contrôle de production français et américain, ouvrant ainsi la porte à des importations de bœuf français.
« C’est un premier pas dont on se félicite, mais cela ne veut pas dire que les exportations vont commencer demain », en raison notamment des nombreuses formalités administratives qui restent à mener, a précisé un porte-parole du ministère.
« Nouvelle étape »
Cette décision est l’aboutissement d’un « travail de comparaison réglementaire que nous avons commencé il y a à peu près deux ans », a expliqué à l’Agence France-Presse Stéphanie Flauto, sous-directrice à la direction générale de l’alimentation. Grâce à cette reconnaissance, « les autorités américaines nous confient la vérification des contrôles, selon les standards discutés entre nous et nous laissent la capacité d’agréer nous-mêmes les établissements », a-t-elle poursuivi.
A partir de ce vendredi, les autorités françaises peuvent donc agréer les établissements – abattoirs et ateliers de découpe et de transformation –, qui le demandent et qui répondent à des critères sanitaires bien précis concernant la lutte contre la maladie de la vache folle.
Les commissaires européens Cecilia Malmström, Vytenis Andriukaitis et Phil Hogan ont salué cette annonce, « qui constitue une nouvelle étape dans la réouverture d’un marché fermé » depuis la crise de la vache folle dans les années 90, après des décisions similaires pour l’Irlande, la Lituanie et les Pays-Bas.