A Bahreïn, trois chiites exécutés pour un attentat contre des policiers
A Bahreïn, trois chiites exécutés pour un attentat contre des policiers
Des informations avaient circulé samedi sur l’imminence de ces exécutions et avaient provoqué des manifestations dans plusieurs villages chiites.
Trois Bahreïniens de confession chiite, condamnés à mort pour un attentat ayant coûté la vie en 2014 à trois policiers, ont été exécutés tôt dimanche 15 janvier, a annoncé le parquet de la capitale, Manama à l’agence officielle BNA. La sentence a été appliquée par un peloton d’exécution.
Des dizaines d’hommes et de femmes sont descendus dans la rue samedi après avoir entendu que les familles des trois chiites condamnés à mort avaient été convoquées pour les voir en prison avant leur mort.
Lundi dernier, la Cour de cassation de Bahreïn avait confirmé trois condamnations à mort et sept peines de prison à vie pour les membres d’un groupe, reconnus coupables du meurtre de trois policiers, dont un officier des Emirats arabes unis, dans un attentat à la bombe en mars 2014.
La contestation chiite sévèrement réprimée en 2011
C’était la première fois qu’un membre des forces de sécurité d’un autre pays du Golfe était tué à Bahreïn, où des militaires et des policiers d’Etats voisins se sont déployés en 2011 pour soutenir la monarchie sunnite face à la contestation animée par la majorité chiite. Depuis, la répression contre les chiites s’intensifie pour museler toute opposition.
Brian Dooley, responsable de l’ONG Human Rights Defenders basée à Washington, avait demandé au gouvernement américain ; dont une partie de la flotte est basée à Bahreïn, de « mettre en garde son allié du Golfe contre un niveau de répression effrayant et irresponsable susceptible de provoquer la colère et davantage de violence dans une région déjà volatile ».