Sur le canal de Reims, le 18 janvier. | FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

Les ressources électriques sont suffisantes jeudi pour faire face à la vague de froid qui frappe la France, a tenu à rassurer mercredi 18 janvier le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, RTE. Aucune coupure n’est prévue « à ce stade », a précisé son porte-parole lors d’un point téléphonique. L’entreprise exclut en outre, pour l’heure, d’avoir recours à « des solutions graduelles exceptionnelles pour maintenir la consommation ».

Jeudi, cette dernière devrait toutefois atteindre un record depuis le début de l’hiver, avec un pic qui atteindra 95 100 mégawatts à 9 heures en raison des températures très froides prévues dans la nuit. La journée de vendredi sera encore placée « sous forte vigilance » compte tenu d’une situation similaire, avec un niveau de consommation qui devrait être identique.

La France étant fortement équipée en chauffages électriques, une baisse d’un degré Celsius de la température induit une consommation supplémentaire de 2 400 mégawatts à l’échelle du pays, soit la production de deux réacteurs nucléaires. Les prévisions de RTE seront réactualisées jeudi en fin d’après-midi.

  • Aucune perspective de réchauffement à court terme

Un froid intense a continué à sévir mercredi sur la quasi-totalité du pays, avec des températures négatives parfois très largement inférieures aux normales saisonnières. Selon Météo France, le temps devrait rester glacial jeudi dans le Nord, le Nord-Est, le Massif central, les Alpes et le Jura.

« Le plateau froid sur lequel on est durera jusqu’à lundi », a précisé l’organisme. « Le redoux va se faire doucement » la semaine prochaine, avec des températures qui resteront inférieures de 3 ou 4 degrés aux normales. Il faudra attendre le week-end du 28 janvier pour retrouver des températures saisonnières.

  • Des places d’hébergement mobilisées

Les autorités affichent leur vigilance : François Hollande a présidé mercredi une réunion ministérielle sur « la mise en œuvre du plan grand froid », en présence du premier ministre Bernard Cazeneuve, de la ministre de l’environnement Ségolène Royal, de la ministre du logement Emmanuelle Cosse, la ministre des affaires sociales Marisol Touraine et le ministre de l’intérieur Bruno Le Roux.

M. Cazeneuve annoncé à l’issue de cette rencontre que « 130 000 places » d’hébergement étaient « mobilisées pour assurer la mise à l’abri de tous ceux qui doivent l’être sur le territoire national ». Plus de 3 400 places d’hébergement dites « exceptionnelles » ont été ouvertes ces derniers jours, a précisé à l’Agence France-Presse Mme Cosse.