« Le carnage s’arrête ici et maintenant »
« Le carnage s’arrête ici et maintenant »
Extraits du discours d’investiture de Donald Trump à Washington, le 20 janvier.
Donald Trump, le 20 janvier à Wahington. | POOL / The Washington Post
Pendant trop longtemps, un petit groupe de personnes dans la capitale de notre pays a récolté les avantages du gouvernement tandis que le peuple en payait le coût. Washington prospérait, mais le peuple n’en tirait aucun bénéfice. Les responsables politiques s’enrichissaient, tandis que les emplois disparaissaient et les usines fermaient. L’establishment protégeait, non pas les citoyens de notre pays, mais lui-même. Ses victoires n’ont pas été vos victoires. Ses triomphes n’ont pas été vos triomphes. Et tandis qu’il les fêtait dans la capitale, les familles en difficulté à travers notre pays avaient, elles, bien peu à fêter.
Tout cela doit changer – à partir d’ici, à partir de maintenant, car cette investiture est votre investiture. Elle vous appartient. Elle appartient à tous ceux qui sont réunis ici aujourd’hui et à tous ceux qui nous regardent partout en Amérique.
Ce jour vous appartient. Cette cérémonie vous appartient. Et ce pays, les Etats-Unis d’Amérique, vous appartient. Ce qui importe véritablement n’est pas le parti qui contrôle notre gouvernement mais le contrôle qu’exerce ou non le peuple sur ce gouvernement. Le 20 janvier 2017 restera gravé dans les mémoires comme le jour où le peuple a repris les rênes de cette nation. Les hommes et les femmes oubliés de notre pays ne le seront plus dorénavant. Tous vous écoutent à présent. Vous êtes venus par dizaines de milliers pour prendre part à un mouvement historique qui ne ressemble à rien de ce que le monde ait connu.
Mais pour un trop grand nombre de nos concitoyens, une autre réalité existe : des mères et des enfants prisonniers de la pauvreté dans les centres-villes ; des usines en déclin éparpillées comme des pierres tombales à travers le paysage de notre nation ; un système éducatif où l’argent coule à flots, mais dont nos jeunes et beaux étudiants sortent sans connaissances ; et la criminalité et les gangs et les drogues qui ont fauché trop de vies et privé notre pays de tant d’aptitudes jamais exercées. Ce carnage américain s’arrête ici et s’arrête maintenant.
Pendant des dizaines d’années, nous avons enrichi des industries étrangères au détriment de l’industrie américaine ; financé les forces militaires d’autres pays tout en laissant notre armée se réduire tristement. Nous avons défendu les frontières d’autres pays tout en refusant de défendre les nôtres et dépensé des milliards et des milliards de dollars à l’étranger alors que les infrastructures de l’Amérique tombaient en décrépitude.
Nous avons rendu riches d’autres pays alors que la richesse, la force et la confiance de notre pays se perdaient à l’horizon. Une par une, les usines ont fermé et quitté nos rives, sans même qu’une pensée soit accordée aux millions et aux millions de travailleurs américains qui se retrouvaient abandonnés. C’est aux foyers de notre classe moyenne que la fortune a été arrachée puis redistribuée partout dans le monde. Mais ceci est le passé. A présent, nous sommes tournés vers l’avenir uniquement. (Applaudissements)
Nous tous, qui sommes réunis ici aujourd’hui, proclamons un nouveau décret qui sera entendu dans chaque ville, dans chaque capitale étrangère et dans chaque lieu de pouvoir. A partir de ce jour, c’est une nouvelle vision qui gouvernera notre pays. A partir de ce jour, l’Amérique passera avant tout – l’Amérique avant tout. Chaque décision sur le commerce, les impôts, l’immigration, les affaires étrangères sera prise au profit des travailleurs américains et des familles américaines. Nous devons protéger notre territoire des ravages causés par le fait que d’autres pays fabriquent nos produits, volent nos entreprises et détruisent nos emplois.
Nous retrouverons nos emplois. Nous retrouverons nos frontières. Nous retrouverons nos richesses. Et nous retrouverons nos rêves. (…) Nous appliquerons deux règles simples : acheter américain et embaucher américain. (Applaudissements)
Nous établirons des relations d’amitié et de bonne volonté avec les nations du monde, mais nous le ferons dans l’idée qu’il est du droit de chaque nation de faire passer ses intérêts en premier. Nous ne cherchons pas à imposer notre mode de vie, mais plutôt à en faire un exemple en le laissant resplendir – et nous resplendirons.
Nous renforcerons les vieilles alliances et en formerons de nouvelles, et nous rassemblerons le monde civilisé contre le terrorisme islamiste, que nous éradiquerons totalement de la surface de la Terre.
Nos politiques seront fondées sur une allégeance complète envers les Etats-Unis d’Amérique, et par notre loyauté envers notre pays, nous redécouvrirons notre loyauté les uns envers les autres. Lorsque l’on ouvre son cœur au patriotisme, il n’y a plus de place pour les préjugés.
(Traduit de l’américain par Céline Curiol)