François Fillon dénonce la « misogynie » des révélations du « Canard enchaîné »
François Fillon dénonce la « misogynie » des révélations du « Canard enchaîné »
Au lendemain des révélations de l’hebdomadaire, le candidat à la présidentielle se dit « scandalisé » et dénonce l’ouverture de « la séquence des boules puantes ».
En déplacement à Bordeaux, François Fillon s’est dit « scandalisé », mercredi 25 janvier, par les révélations du Canard enchaîné selon lesquelles sa femme, Pénélope Fillon, a perçu 500 000 euros comme attachée parlementaire.
« Je vois que la séquence des boules puantes est ouverte. Je ne ferai pas de commentaire, car il n’y a rien à commenter », a d’abord annoncé le candidat Les Républicains à l’élection présidentielle.
Face aux journalistes présents devant l’entreprise Thales, qu’il s’apprêtait à visiter en compagnie d’Alain Juppé, il a néanmoins ajouté :
« Je voudrais simplement dire que je suis scandalisé par le mépris et la misogynie de cet article. Alors, parce que c’est mon épouse, elle n’aurait pas le droit de travailler ? Imaginez un instant qu’un homme politique dise d’une femme – comme le fait cet article - qu’elle ne sait que faire des confitures. Toutes les féministes hurleraient. Voilà ce que j’ai à dire. »
Selon Le Canard enchaîné publié mercredi, la femme de François Fillon a été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire par son époux, puis par son suppléant à l’Assemblée nationale, et pendant vingt mois par la Revue des deux mondes. En tout, Penelope Fillon a perçu quelque 500 000 euros brut.
Jusqu’à cette déclaration, seul l’entourage de M. Fillon s’était exprimé, déclarant auprès du Monde, mardi : « Oui, Mme Fillon a été la collaboratrice de François Fillon ; oui, elle a travaillé pour la Revue des deux mondes ; et oui, c’est fréquent que les conjoints des parlementaires soient leur collaborateur, à gauche comme à droite. Mme Fillon a fait des études de droit et de littérature. Elle a toujours travaillé dans l’ombre, car ce n’est pas son style de se mettre en avant. »