Les « FANG » propulsent le Nasdaq à de nouveaux sommets
Les « FANG » propulsent le Nasdaq à de nouveaux sommets
LE MONDE ECONOMIE
Ce nouvel acronyme à la mode à Wall Street désigne Facebook, Amazon, Netflix et Google. Quatre sociétés au plus haut en Bourse.
Malmenées juste après la victoire de Donald Trump, les valeurs technologiques américaines ont depuis repris leur incroyable marche en avant. Mercredi 25 janvier, le Nasdaq, sur lequel est cotée la majorité des sociétés high-tech, a ainsi terminé la séance sur un nouveau plus haut historique, bien au-delà de la barre des 5 600 points franchit la veille pour la première fois. Depuis le début de l’année, c’est déjà la huitième fois que le Nasdaq établit un nouveau record. A 5 656 points, l’indice affiche un gain de 5 % depuis le 1er janvier et de 23 % sur les douze derniers mois.
Le retour en forme des valeurs technologiques est symbolisé par les performances des « FANG », le nouvel acronyme en vogue à Wall Street pour désigner les géants américains du Web. Facebook, qui est coté sur le New Stock Exchange, affiche un gain de 14 % depuis le 1er janvier, Amazon de 11,6 %, Netflix de 12,7 % et Google (désormais officiellement appelé Alphabet) de 8,3 %. Les actions de la plate-forme de streaming vidéo et du moteur de recherche évoluent à leur plus haut niveau. Celles du réseau social et du e-commerçant sont très proches de leur record touché à l’automne 2016.
Derrière ces quatre locomotives, quasiment tous les titres sont dans le vert. Apple progresse de 5,2 %, Microsoft gagne 2,5 %, IBM s’adjuge 7,4 % et Salesforce bondit de 14,6 %. Seule exception notable : Qualcomm, qui accuse une chute de 12,7 % cette année. Le titre du fabricant de puces électroniques est plombé par l’ouverture d’une enquête des autorités américaines de la concurrence et par le dépôt d’une plainte par Apple, l’un de ses principaux clients.
Le climat s’est apaisé
En novembre 2016, le sentiment autour des entreprises high-tech était bien moins euphorique. Les investisseurs redoutaient les conséquences du succès de M. Trump lors de l’élection présidentielle. Le nouveau locataire de la Maison blanche s’était en effet plusieurs fois attaqué à Apple et à Amazon durant la campagne. Et certaines de ses positions – sur les visas de travail, la neutralité du Net ou encore le chiffrement des données – étaient considérées comme de potentiels freins pour la croissance de leur activité.
Depuis, le climat s’est apaisé. Mi-décembre, M. Trump a reçu les dirigeants de la Silicon Valley. « Je suis là pour vous aider à réussir », leur avait assuré le président américain, au cours d’une rapide intervention publique. « Nous serons vraiment là pour vous. Vous pouvez appeler mes collaborateurs ou m’appeler directement », avait-il poursuivi.
L’optimisme des marchés américains va cependant être rapidement mis à l’épreuve. La saison des résultats trimestriels (et annuels pour la majorité des sociétés) vient en effet de s’ouvrir. Pour le moment, les performances sont positives. A part Qualcomm, qui a publié un chiffre d’affaires décevant, Netflix a enregistré le plus important gain d’abonnés depuis sa création, alors que Yahoo! et eBay ont dépassé les attentes des analystes. Le calendrier des publications va s’accélérer : tous les grands groupes high-tech se livreront en effet à l’exercice au cours des huit prochains jours. Les investisseurs surveilleront en particulier Apple, l’ancienne locomotive du Nasdaq, qui a promis de renouer avec la croissance.