Super Bowl : Tom Brady un peu plus dans la légende
Super Bowl : Tom Brady un peu plus dans la légende
Par Clément Martel
En remportant le cinquième Super Bowl de sa carrière, le quarterback des New England Patriots assure sa place dans l’histoire du football américain.
A 39 ans, Tom Brady est devenu le quarterback le plus victorieux de l’histoire. | Matthew Emmons / USA Today Sports
Il ne s’est pas dégonflé. Après une première mi-temps à sens unique en faveur des Atlanta Falcons, conclue sur un score de 21 à 3, Tom Brady a mené, dimanche 5 février, son équipe à la plus belle remontée jamais vue lors d’un Super Bowl, la grande finale du championnat de football américain. Taclé à plusieurs reprises en première période, le quarterback des New England Patriots a su remobiliser ses troupes pour mener son équipe à la victoire, 34-28, à l’issue des premières prolongations de l’histoire du Super Bowl. Quinze ans après son premier sacre, sous le même maillot, Tom Brady est devenu le quarterback le plus titré de l’ère professionnelle de la NFL, avec cinq bagues. Une consécration en forme de revanche pour celui qui, en début de saison, avait été suspendu quatre matchs par la Ligue après le scandale du « Deflategate ».
C’est l’homme que l’Amérique adore détester. Ou l’inverse. Gendre idéal et incarnation de la réussite pour les uns, ou tricheur invétéré selon les autres, le quarterback (le meneur de jeu du football américain) des Patriots ne laisse personne indifférent. A 39 ans, celui qui a soulevé dimanche le trophée Vince Lombardi pour la cinquième fois, a été nommé MVP (meilleur joueur) de la finale pour la quatrième fois, une autre première dans l’histoire. Désormais, le Californien adopté en 2000 par la côte est occupe seul la place de meilleur quarterback de l’histoire, devant les légendes Joe Montana et Terry Bradshaw .
Au lendemain de la qualification pour le cinquante et unième Super Bowl, LeGarette Blount, coéquipier de Brady au sein de l’attaque des Patriots, tranchait en sa faveur :
« C’est le meilleur quarterback de l’histoire. Les gens peuvent ne pas être d’accord, mais ils n’ont pas d’arguments. Il aligne les statistiques, les victoires, et tout sur son CV. C’est certain qu’il sera “hall of famer”. Et tant qu’on aura ce type dans notre équipe… on aura une chance de gagner. »
Des propos corroborés dimanche par le déroulement de la finale. Dominés en première mi-temps par les Falcons, les Patriots et leur quarterback star ont remonté 25 points de retard, là où le plus grand déficit effacé par une équipe dans un Super Bowl était simplement de dix points. Un « come back » magistral sur lequel peu auraient parié quelques minutes avant la mi-temps, quand une passe de Brady, interceptée par Robert Alford, s’acheva en touchdown (l’équivalent des essais au rugby) pour Atlanta, leur troisième de la soirée. Sur les réseaux sociaux, de nombreux fans se moquaient du quarterback, rivalisant d’humour sur le thème du « dégonflé ».
Deflated. #SB51 https://t.co/nh3Rfa5InF
— BleacherReport (@Bleacher Report)
Du « Deflategate » au panthéon de la NFL
Allusion à une affaire, le « Deflategate », qui alimente la haine d’une partie de l’Amérique du football (américain) à l’encontre de Brady et de son équipe. En 2015, les Patriots ont été épinglés par la NFL pour avoir utilisé des ballons sous-gonflés (chaque équipe dispose de ses propres ballons en attaque), ce qui simplifie la captation de la balle. S’il a toujours nié être impliqué dans cette affaire, Tom Brady a été suspendu quatre matchs en début de saison par le patron de la NFL, Roger Goodell, le même qui lui a remis dimanche soir le trophée de champion et l’a félicité, sous les huées des supporteurs de New England.
Si Brady n’a pas évoqué le « Deflategate » une fois le match terminé, se contentant de dire qu’il allait « se souvenir de cette victoire pour le reste de [sa] vie », le propriétaire de New England Robert Kraft a assuré, lui, que ce titre était « sans aucun doute le plus beau » après « tout ce qu’il s’est passé lors des deux dernières années ».
Tom Brady a remporté dimanche son cinquième Super Bowl. | Richard Mackson / USA Today Sports
Fidèle à sa franchise de toujours, et à son entraîneur, le taiseux Bill Belichick, Tom Brady forme avec lui le duo entraîneur-joueur le plus victorieux de l’histoire de son sport, uniquement comparable – toutes proportions gardées – au duo formé au basket par les Spurs Tim Duncan et Gregg Popovich.
S’il a emporté dimanche le cinquième des sept Super Bowl qu’il a disputés, Tom Brady n’a pas passé pour autant une soirée parfaite. Une fois le match achevé, le désormais meilleur quarterback de l’histoire errait dans le vestiaire des Patriots en quête de son maillot du match, a priori volé dans la cohue de la victoire.
Hey can someone give Tom Brady his jersey back? #SB51 (via @danhanzus) https://t.co/cv99qUW4XY
— NFL (@NFL)
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