Cinq pays européens critiqués pour leur mauvaise qualité de l’air
Cinq pays européens critiqués pour leur mauvaise qualité de l’air
Le Monde.fr avec AFP
La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie sont sermonnés par Bruxelles pour leur pollution, qui provient principalement de la circulation routière.
Paris est régulièrement touché par des pics de pollution. | LIONEL BONAVENTURE / AFP
La Commission européenne a menacé mercredi 15 février cinq pays – la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie – de saisir la justice s’ils ne prenaient pas rapidement des mesures pour protéger la qualité de l’air.
Bruxelles affirme avoir relevé dans ces pays des « infractions persistantes » en matière de pollution atmosphérique qui provient principalement de la circulation routière et lance, en conséquence, un « dernier avertissement ». Et si ces Etats « n’agissent pas dans un délai de deux mois », la Commission prévient qu’elle « pourrait décider de saisir la cour de justice de l’Union européenne (UE) », comme elle l’a déjà fait en 2015 pour la Belgique et la Bulgarie.
En France, une vingtaine de zones est concernés, avec notamment Paris, Marseille et Lyon. Du côté de l’Allemagne, elles sont une trentaine dont Berlin, Munich et Hambourg et seize au Royaume-Uni « parmi lesquelles Londres, Birmingham, Leeds et Glasgow », fait savoir la Commission.
400 000 morts tous les ans à cause de la mauvaise qualité de l’air
La législation européenne impose aux Etats membres de mettre en œuvre des « plans » et des « mesures appropriées » quand les valeurs limites de polluants atmosphériques sont dépassées. Parmi les mesures possibles, l’exécutif européen cite notamment « la réduction du volume global du trafic », « le passage aux voitures électriques » et « l’adaptation du comportement des conducteurs ».
« La réduction des émissions des véhicules à moteur diesel constitue une étape importante pour garantir le respect des normes de l’Union en matière de qualité de l’air », a affirmé la Commission, qui souligne que « plus de 400 000 citoyens meurent prématurément chaque année dans l’Union européenne à cause de la mauvaise qualité de l’air ».