« On est revenus sur l’idée. » Les 15 TGV que l’Etat a commandés à Alstom en octobre dans une opération de sauvetage de l’usine de Belfort vont finalement circuler sur l’axe TGV Atlantique, et non sur une ligne classique entre Bordeaux et Marseille comme initialement prévu, a annoncé un porte-parole de la SNCF.

Six des quinze rames seront mises en service dès 2019. Puis neuf autres en 2020. L’arrivée de ces rames neuves supplémentaires va permettre d’envoyer à la retraite les séries les plus anciennes (certaines ont plus de 35 ans). A l’origine, ces rames vieillissantes devaient voir leur durée de vie allongée. Elles ne seront finalement pas rénovées.

Ce nouveau scénario a été élaboré par la SNCF, le secrétariat d’Etat chargé des transports et le ministère de l’industrie, sous l’autorité de Matignon. Initialement, la SNCF devait commander 15 rames TGV, puis être remboursée par l’Etat. C’est finalement l’opérateur qui paiera la facture. La commande, avant d’être officiellement passée, doit être validée par le conseil d’administration de SNCF Mobilités le 23 février.

Opération « équilibrée »

« Financièrement l’opération est globalement équilibrée », assure au Monde un cadre de la SNCF. Le coût de 480 millions d’euros pour l’achat des 15 rames sera en effet compensé en quelques années. D’abord cette opération permet une économie de 150 millions d’euros sur la rénovation des vieilles rames.

Ensuite, la maintenance sera moins coûteuse car le Technicentre Atlantique (centre de maintenance de la SNCF) ne prendra plus en charge que trois types de rames au lieu de six précédemment.

Enfin, l’Etat accepte de soulager de 70 millions d’euros par an pendant cinq ans les recettes TGV d’une partie de la contribution sociale de solidarité territoriale (CST) destinées à financer les lignes intercité nationales classiques dites lignes d’équilibre du territoire. Et ce dès 2017.