Hervé Mariton : « Il ne faut pas imputer aux autorités russes plus qu’elles ne le méritent »
Hervé Mariton : « Il ne faut pas imputer aux autorités russes plus qu’elles ne le méritent »
Le député Les Républicains de la Drôme s’est montré rassurant quant aux accusations d’ingérence russe dans l’élection américaine formulées par En Marche !.
Questions Politiques, la question de Pixels "Il ne faut pas imputer aux autorités russes plus qu'elles ne méritent, et il ne faut pas être naïf"
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Hervé Mariton, député Les Républicains (LR) de la Drôme, s’est montré rassurant quant aux accusations d’ingérence russe dans l’élection américaine formulées par En Marche !.
« Il y a les faits et les événements dans d’autres pays et d’autres scrutins, aux Etats-Unis, qui font que l’on peut craindre [une ingérence]. Mais entre la crainte et les faits, il y a une marge. Il ne faut pas être naïf, mais il ne faut pas imputer aux autorités russes plus qu’elles ne le méritent », a estimé ce bon connaisseur de la Russie, dimanche 19 février sur France Inter.
Hervé Mariton était interrogé sur les accusations formulées, dans les colonnes du Monde, par l’équipe d’Emmanuel Macron, candidat du mouvement En marche ! à la présidentielle. Selon elle, la Russie tenterait de peser sur le scrutin français par le biais de ses médias d’Etat et de cyberattaques. A l’issue de l’élection de novembre, les services de renseignement américains ont accusé le Kremlin d’avoir tenté de favoriser Donald Trump dans la course à la Maison Blanche.
« Est-ce que c’est sûr que ça va mal se passer ? Je n’ai aucune raison de dire que je suis sûr que ça va mal se passer. Est-ce qu’il faut craindre ? Un homme averti en vaut deux » a expliqué M. Mariton. Le député a souligné la dépendance croissante au numérique des politiques publiques :
« On est dans un monde où beaucoup de processus de décision sont très fragiles par rapport à [l’informatique]. Il y a plein de grandes réformes importantes qui peuvent buter très vite sur un mur. Le dossier médical partagé, il a buté sur des problèmes de systèmes d’information. Le problème de l’amélioration de la gestion de Bercy, elle a buté sur des problèmes de systèmes d’information. »
Hervé Mariton a salué les moyens alloués à l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), le garde-corps numérique de l’Etat, depuis sa création :
« Nous avons des outils, on est plutôt pas mal dotés en France. L’ANSSI est un outil performant. On a beaucoup augmenté les moyens de l’ANSSI, ça, c’est une dépense pertinente adaptée au monde d’aujourd’hui. »