La Pologne lance un nouvel appel d’offres pour des hélicoptères militaires
La Pologne lance un nouvel appel d’offres pour des hélicoptères militaires
Le Monde.fr avec AFP
Le constructeur européen Airbus a déjà déposé son offre, quelques mois après une bataille autour de négociations rompues par le gouvernement.
La Pologne a lancé lundi 20 février un nouvel appel d’offres pour l’achat de seize hélicoptères militaires, y invitant Lockheed Martin, Leonardo-Finmeccanica et Airbus, avec lequel Varsovie avait rompu en octobre les négociations sur 50 appareils Caracal.
Le ministère de la défense a annoncé « l’ouverture de négociations avec trois groupes ayant déjà déposé leurs offres préalables de livraison de huit appareils pour des opérations de sauvetage menées en combat par les forces spéciales, et huit autres appareils de lutte contre des sous-marins et de sauvetage en mer », selon un communiqué officiel. « Une commission chargée des négociations a invité lundi les fabricants à déposer leurs offres », selon ce texte, qui précise donner la priorité à l’achat des appareils pour les forces spéciales.
La Pologne avait multiplié les annonces concernant l’acquisition de nouveaux appareils, après la rupture par les conservateurs au pouvoir des négociations avec Airbus, entamées par le gouvernement libéral précédent. Le ministre de la défense, Antoni Macierewicz, avait notamment annoncé l’achat de 21 appareils américains Black Hawk ou le lancement de la production d’hélicoptères de conception polonaise.
Bataille autour d’un appel d’offres rompu
Varsovie a rejeté sur Airbus la responsabilité de l’abandon des négociations sur les hélicoptères multirôles, lui reprochant d’avoir fait une offre insuffisante de compensations industrielles (« offset ») accompagnant le contrat, évalué alors à 13,4 milliards de zlotys (3,14 milliards d’euros) toutes taxes comprises. Les députés conservateurs avaient également suggéré des irrégularités possibles accompagnant l’appel d’offres et la signature du contrat militaire par leurs prédécesseurs centristes.
De son côté, le patron d’Airbus Group, Tom Enders, avait annoncé que son groupe allait demander « réparation » à la Pologne. Le parquet polonais a quant à lui annoncé fin octobre l’ouverture d’une enquête sur cet appel d’offres rompu. La décision de Varsovie avait jeté un froid dans les relations franco-polonaises, le président François Hollande annulant notamment une visite à Varsovie.