Qui sont les soutiens d’Emmanuel Macron
Qui sont les soutiens d’Emmanuel Macron
Par Le Monde.fr
Depuis qu’il a fondé le mouvement En Marche !, en avril 2016, le candidat à la présidentielle, qui se revendique « et de droite et de gauche », engrange des soutiens issus de tous les courants politiques.
Lors de la séance de dédicace par Emmanuel Macron de son livre « Révolution », à Brive-La-Gaillarde, le 25 février. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/FRENCH-POLITICS POUR "LE MONDE"
Les derniers en date sont François Bayrou et le député socialiste Christophe Caresche. Depuis qu’il a fondé le mouvement En Marche !, en avril 2016, Emmanuel Macron, qui se revendique « et de droite et de gauche », engrange des soutiens issus de tous les courants politiques et du monde de l’entreprise. L’hémorragie redoutée au Parti socialiste n’a cependant pas eu lieu. Voici les principales composantes de la « galaxie Macron ».
Le premier cercle
Qu’ils fassent ou non officiellement partie de l’équipe de campagne du candidat, ils sont ses soutiens de la première heure.
Jean Pisani-Ferry, économiste. Il est responsable du « programme et des idées » du mouvement. Son départ de France stratégie, un organisme chargé de conseiller Matignon en matière de grandes orientations économiques et sociales, dont il était commissaire général depuis mai 2013, est une forme de désaveu pour le gouvernement.
Laurence Haïm, journaliste, ancienne correspondante de Canal+ et d’iTélé à Washington. Elle est l’une des porte-parole d’Emmanuel Macron, tout comme l’ex-élu socialiste de Saône-et-Loire, Benjamin Griveaux.
Richard Ferrand, député socialiste du Finistère, ancien Aubryste. Il est le secrétaire général d’En Marche !
Gérard Collomb, sénateur et maire PS de Lyon. Il a assuré début février qu’il serait « toujours socialiste de cœur ». Et il espère que le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, « change d’avis » et n’exclue pas du parti ceux qui parrainent M. Macron à la présidentielle.
Bernard Mourad, ancien banquier conseil de Patrick Drahi, est conseiller spécial d’Emmanuel Macron.
Christophe Castaner, député PS des Alpes-de-Haute-Provence. Il est de tous les grands meetings et est membre du comité politique d’En marche !
Didier Casas, ex-directeur général adjoint de Bouygues Télécom. Il est chargé des questions régaliennes au sein de l’équipe d’Emmanuel Macron.
Julien Denormandie, ancien directeur adjoint du cabinet d’Emmanuel Macron quand il était ministre de l’économie. Il est coordinateur d’En Marche !
Ismaël Emelien, conseiller « communication et affaires stratégiques » d’Emmanuel Macron à Bercy. Il a quitté le ministère de l’économie dès le printemps, quatre mois avant son patron, pour œuvrer au lancement d’En Marche !
Parmi les délégués nationaux d’En Marche !, qui sont les principaux représentants du mouvement, on retrouve des personnalités issues des milieux politiques et économiques comme Catherine Barbaroux, ancienne patronne de l’Adie, première association de microcrédit en France ; Patrick Toulmet, ex-conseiller régional (UDI) d’Ile-de-France ; ou encore Bariza Khiari, sénatrice (PS) de Paris et cofondatrice du Club XXIe siècle.
Les soutiens politiques
Des Républicains au PS en passant par le MoDem, ils se sont ralliés à Emmanuel Macron une fois sa candidature annoncée.
François Bayrou, président du MoDem, a renoncé mercredi 22 février à briguer l’Elysée en proposant à Emmanuel Macron une « alliance » immédiatement acceptée par l’intéressé. M. Macron voit dans ce geste un « tournant » décisif dans la campagne pour la présidentielle.
Daniel Cohn-Bendit, ancien député européen. Après avoir indiqué à plusieurs reprises qu’il « pourrait » voter pour Emmanuel Macron, il a déclaré sur France Inter le 26 février qu’« au jour d’aujourd’hui », il voterait pour le candidat d’En Marche !, « le mieux placé » pour battre largement Marine Le Pen, selon lui.
Corinne Lepage, ex-ministre de l’environnement de Jacques Chirac et soutien de François Hollande en 2012. Elle a apporté son soutien à M. Macron, « bien qu’il ne soit pas écologiste », et espère le faire évoluer sur ce sujet.
Ary Chalus, président du conseil régional de Guadeloupe. Il est, au mois de décembre, le premier président d’un conseil régional à apporter officiellement son soutien à M. Macron.
François de Rugy, ex-candidat écologiste à la primaire socialiste. Il a choisi de soutenir Emmanuel Macron plutôt que le vainqueur de la primaire à laquelle il a participé. Dans la foulée, chez les écologistes, Matthieu Orphelin, l’ex-porte-parole de Nicolas Hulot, a annoncé son soutien à M. Macron.
Christophe Caresche, député de Paris et chef de file des réformateurs au Parti socialiste. Impossible, pour lui, d’envisager un Benoît Hamon candidat. Il a cosigné la tribune parue fin janvier dans Le Monde invoquant un « droit de retrait » de la campagne du vainqueur de la primaire.
Emmanuel Macron compte également parmi ses soutiens :
Au centre : Jean-Louis Bourlanges, ancien parlementaire européen, ex-président de l’UDF et essayiste ; Jean Arthuis, député européen et ex-ministre de l’économie et des finances ; Anne-Marie Idrac, ex-secrétaire d’Etat au commerce extérieur de François Fillon et proche de François Bayrou ; Jean-Marie Cavada, député européen.
A gauche : Florent Boudié, député PS de Gironde ; Jean-Pierre Masseret, ancien président de la région Lorraine qui s’était maintenu au second tour des élections régionales face à la droite et au Front national, contre l’avis du PS ; ou encore François Patriat, sénateur PS de Côte-d’Or.
A droite : Jean-Paul Delevoye, ancien ministre de la fonction publique de Jean-Pierre Raffarin ; Renaud Dutreil, ancien secrétaire d’Etat puis ministre de Jean-Pierre Raffarin et de Dominique de Villepin ; Aurore Bergé, élue Les Républicains et soutien d’Alain Juppé durant la primaire de la droite ; Jérôme Grand d’Esnon, ex-directeur de campagne de Bruno Le Maire.
Les soutiens dans le monde de l’entreprise et chez les intellectuels
Alain Minc, essayiste et ancien soutien d’Alain Juppé à la primaire de la droite. Pour lui, l’ancien banquier est « le seul candidat authentiquement européen ». Dans l’entourage d’Emmanuel Macron, on craint de devenir un « refuge » pour personnalités politiques démonétisées. Richard Ferrand, secrétaire général d’En marche !, a ainsi raillé l’initiative d’Alain Minc. « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent », s’est moqué sur Twitter le député, reprenant une citation d’Edgar Faure.
Pierre Bergé, mécène, un des actionnaires à titre personnel du Monde. Il a annoncé son soutien à Emmanuel Macron dès le lendemain de la victoire de Benoît Hamon à la primaire à gauche.
Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne, cercle de réflexion libéral présidé par Henri de Castries, l’ex-patron d’Axa devenu conseiller de François Fillon.
Marc Simoncini, fondateur de Meetic. Il voit Emmanuel Macron comme « un entrepreneur » qui a tenté de reconstruire un « discours positif » sur l’entreprise durant son passage au gouvernement.
Erik Orsenna, académicien. Sans appartenir à l’équipe d’En marche !, il fait partie de la garde rapprochée d’Emmanuel Macron. Marc Lambron, lui aussi académicien, a également apporté son soutien à M. Macron.
Jacques Attali, économiste et écrivain. En 2008, Emmanuel Macron devient le rapporteur adjoint de la commission Attali, installée par le président Nicolas Sarkozy pour relancer la croissance économique du pays.
Philippe Aghion, Elie Cohen et Jean-Hervé Lorenzi, économistes. Ils ont été mis en avant lors du grand meeting du candidat à Lyon, le 4 février.
Cédric Villani, mathématicien. Il était également l’un des invités de marque du meeting de Lyon.
Bernard Kouchner, ex-ministre et ancien membre du PS. Dans un entretien au journal Le Parisien-Aujourd’hui en France, mardi 24 janvier, il a estimé que M. Macron incarnait « l’espoir »