L’eurodéputée Nadine Morano, au Parlement européen, le 8 octobre 2015. | VINCENT KESSLER / REUTERS

L’hémorragie continue à droite. Après une journée qui a vu de nombreux proches d’Alain Juppé et de Bruno Le Maire quitter la campagne de François Fillon, de nouvelles personnalités lâchent le candidat du parti Les Républicains, vendredi 3 mars.

Thierry Solère, organisateur de la primaire de la droite, a annoncé en fin de matinée avoir démissionné de ses fonctions de porte-parole du candidat.

L’eurodéputée Nadine Morano a elle demandé sur France Info que François Fillon arrête sa campagne et « accompagne » Les Républicains « dans un processus de désignation d’un nouveau candidat ». L’élue, qui avait voté pour M. Fillon au second tour de la primaire de novembre 2016, a raconté avoir annoncé sa décision au candidat « comme un crève-cœur » et lui avoir dit avoir « peur que les Français ne [leur] permettent pas d’arriver au second tour », ce qui selon elle « serait une catastrophe ».

Michèle Tabarot, députée LR des Alpes-Maritimes, a également demandé à M. Fillon de retirer sa candidature au profit de celle de M. Juppé. « Au nom de l’intérêt général, François Fillon doit mettre de côté son intérêt personnel », écrit dans un communiqué l’ancienne secrétaire générale de Jean-François Copé lorsqu’il était à la tête du parti.

Jeudi matin, de nombreuses chevilles ouvrières indispensables à l’organisation quotidienne de la campagne, ont quitté leur poste. Parmi eux figurent Sébastien Lecornu, un des proches de Bruno Le Maire, qui était devenu directeur général adjoint de la campagne de François Fillon. On a aussi assisté au départ de David Teillet – il faisait office de chef de cabinet de M. Juppé pendant la primaire et s’occupait depuis des déplacements de M. Fillon – ou encore de Marie Guévenoux, juppéiste chargée des levées de fonds.