Gérard Larcher, président du Sénat, et Bernard Accoyer, secrétaire général du parti Les Républicains (LR), ont rencontré Nicolas Sarkozy, vendredi 3 mars en fin de matinée, afin de réfléchir à la manière dont il faudrait « s’organiser très vite », en cas de retrait de François Fillon, pour qu’il n’y ait « pas de temps de latence », a déclaré à l’Agence France-Presse une source LR.

« Si Fillon est amené à démissionner, celui qui tient le plus la corde pour le remplacer est Alain Juppé », a ajouté cette source, alors que les parrainages en faveur du maire de Bordeaux affluent au Conseil constitutionnel.

Selon une autre source LR, « Larcher et Accoyer se font des nœuds au cerveau pour savoir comment se positionner pour que la crise ne soit pas irréparable. Ils estiment qu’il y a un vrai risque Le Pen. Le week-end sera déterminant. Ils ne disent rien publiquement mais pour eux, la situation actuelle est intenable ».

« Beaucoup d’intoxication »

« Fillon ne parlera pas avant dimanche soir », croit savoir la même source, jour où un rassemblement de soutien au candidat doit se tenir au Trocadéro à Paris.

Selon un ex-ministre, qui déplore « le pilonnage » de Fillon, il y a actuellement « beaucoup d’intoxication. Le bon timing pour Fillon, c’est dimanche soir », après la réunion des soutiens de la société civile, samedi à Aubervilliers, « devant qui il va parler de son programme », et le rassemblement du Trocadéro. « Quoi qu’il arrive, ce n’est pas de l’extérieur » que Fillon se laissera dicter ce qu’il a à faire, « il est capable de prendre position lui-même devant son public », ajoute cet ancien ministre.