Certaines professions, dont architecte et ­médecin bénéficient d’une reconnaissance automatique des diplômes entre les pays de l’Union européenne. | Wikimédia

Le rapprochement des systèmes d’enseignement supérieur européens a été amorcé en 1998 avec le processus de Bologne. Il s’est traduit en France par la réforme Licence, master, doctorat (LMD) et la création de l’European Credit Transfer System (les crédits ECTS), en 2002. Validant le travail fourni par l’étudiant, ces crédits sont transférables d’un pays à l’autre.

Logiquement, la reconnaissance des diplômes ne devrait donc plus poser de souci. Le processus est quasi automatique lorsque le séjour est organisé dans le cadre d’un programme européen comme Erasmus ou d’accords d’échanges ­bilatéraux. Mais la situation se corse en cas d’initiative individuelle. « Cela ­dépend du pays et de l’établissement d’accueil. Certaines procédures peuvent être longues et fastidieuses », prévient Claudia Gelleni, responsable du centre Enic-Naric France (Centre d’information sur la reconnaissance académique et professionnelle des diplômes).

Concrètement, l’étudiant doit s’adresser au centre Enic-Naric du pays visé. Après plusieurs semaines, voire ­quelques mois, il obtiendra une « attestation de comparabilité » qui évalue son ­diplôme. « Si le diplôme est reconnu par le système éducatif d’origine, il le sera aussi dans le pays d’accueil », assure Claudia Gellini. Les diplômes visés par l’Etat, par exemple d’écoles de commerce, entrent donc dans cette catégorie. Exemptées de cette procédure, sept professions (architecte, chirurgien-dentiste, infirmier en soins généraux, ­médecin, pharmacien, sage-femme, ­vétérinaire) bénéficient, elles, d’une reconnaissance automatique des diplômes entre les pays de l’Union européenne.