Affaire Troadec : des restes humains découverts dans la ferme du suspect
Affaire Troadec : des restes humains découverts dans la ferme du suspect
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le procureur de la République de Nantes a également annoncé que des bijoux appartenant à la famille avaient été retrouvés.
Les policiers à la recherche d’éléments matériels dans la ferme du suspect, le 8 mars à Pont-de-Buis. | FRED TANNEAU / AFP
Le procureur de Nantes a annoncé mercredi 8 mars la découverte de fragments de corps humains, ainsi que des bijoux appartenant à la famille Troadec, dans la ferme du principal suspect, Hubert C. Cet homme de 46 ans, beau-frère du couple qui a été assassiné avec ses enfants, a passé la journée sur les lieux en présence de ses avocats et les magistrats nantais chargés d’instruire le dossier.
Le suspect a affiché « une attitude de coopération avec les magistrats instructeurs et les enquêteurs de la police judiciaire », a affirmé le procureur, Pierre Sennès, dans un message électronique. Le chef de la police judiciaire de Nantes, Jean-René Personnic, a fait état d’une progression difficile des enquêteurs malgré la « logistique très importante » déployée, compte tenu du terrain « très végétalisé, détrempé, difficilement praticable, accidenté et marécageux » sur une trentaine d’hectares.
Les recherches vont se poursuivre jusque « tard dans la nuit » et reprendront demain, a-t-il précisé, refusant de donner bilan de la journée.
Les juges d’instruction voulaient visualiser les lieux, à Pont-de-Buis dans le Finistère, comprendre le déroulement précis des faits et vérifier, dans la mesure du possible, la véracité des aveux du suspect. Dans le récit, glaçant, qu’il a livré aux enquêteurs, Hubert C. avait déclaré être revenu sur place au volant de la Peugeot 308 de Sébastien, avec les corps dans le coffre, après avoir tué « à coups de pied-de-biche » les quatre membres de la famille Troadec – les parents, Pascal et Brigitte, et les enfants, Charlotte et Sébastien – à Orvault. C’était un peu moins de quarante-huit heures après les faits.