Affaire Troadec : un trésor en or à l’origine de la tragédie, selon la mère de Pascal
Affaire Troadec : un trésor en or à l’origine de la tragédie, selon la mère de Pascal
Le Monde.fr avec AFP
Dans un entretien au « Parisien », la mère du père de famille assassiné à Orvault estime que ce dernier « a spolié » sa sœur, Lydie.
Le 7 mars, à Orvault, devant le pavillon de la famille Troadec. | LOIC VENANCE / AFP
Dans un entretien au quotidien Le Parisien, jeudi 9 mars, la mère de Pascal Troadec, tué par son beau-frère Hubert C., explique qu’un trésor « de lingots et de pièces d’or », découvert par son époux, est à l’origine de la tragédie qui a frappé la famille. Un or « volé peut-être », croit-elle savoir, « à la Banque de France » lors de la seconde guerre mondiale.
Elle détaille ainsi que son mari, ex-artisan plâtrier, avait récupéré ce pécule, en 2006, lorsqu’il a effectué des travaux chez une locataire dans un immeuble datant de 1907 du vieux quartier de Recouvrance, à Brest. Depuis, il était caché dans le garage de leur maison.
Son époux, devenu entre-temps commerçant en outils, est mort le 29 novembre 2009. « En 2010, poursuit-elle, j’ai dû être hospitalisée et Pascal m’a demandé la clé de la maison et a profité de mon absence pour s’emparer de cet or ! »
« Il a spolié sa sœur Lydie ! J’ai bien essayé d’intervenir et d’arbitrer. J’ai dit que je n’étais pas d’accord, mais Pascal est devenu très autoritaire et m’a dit de me taire. »
La mère affirme alors que son fils se vantait d’avoir placé ce trésor à Monaco et en Andorre, qu’il y en avait assez pour vivre longtemps et que personne ne pouvait y toucher.
Nombreux voyages
Selon son récit, la relation entre Pascal, d’un côté, Hubert et Lydie, de l’autre, n’a jamais été très bonne. Son fils aurait ainsi « toujours été jaloux » du train de vie de son beau-frère. « Il ne l’aimait pas », résume-t-elle. Mme Troadec évoque également un épisode où sa fille « avait enregistré son frère lors d’une dispute et avait placé ce document sur son ordinateur comme pour se protéger ».
La vieille dame de 76 ans raconte également les cartes postales envoyées par « Pascal et sa famille » : « Ils voyageaient beaucoup. C’était une preuve car leur situation financière a bien changé au tournant de 2010 et 2011. » « Cet or a tout brisé », se lamente-t-elle aujourd’hui.
Hubert C., 46 ans, a reconnu dimanche en garde à vue les meurtres le 16 février des deux parents Pascal et Brigitte Troadec, 49 ans, et de leurs deux enfants, Sébastien, 21 ans, et Charlotte, 18 ans dans leur maison à Orvault, au nord de Nantes. Il a été mis en examen et écroué ainsi que sa compagne Lydie, 47 ans.