L’enseignement supérieur n’est pas une priorité pour les Français
L’enseignement supérieur n’est pas une priorité pour les Français
Si une majorité de sondés estiment que l’enseignement supérieur s’est plutôt dégradé durant la dernière décennie, seul 20 % estiment qu’il doit figurer parmi les priorités du prochain chef de l’Etat, selon un sondage.
Université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, en octobre 2016. | CAMILLE STROMBONI/CC BY-ND 2.0
A en croire l’étude du cabinet Elabe publiée le 9 mars, les Français sont seulement 20 % à souhaiter que l’enseignement supérieur soit « une des priorités » du prochain président de la République, 72 % estimant qu’il s’agit d’« un sujet important mais non prioritaire ». Pourtant, ils sont une majorité (55 %) à trouver que depuis dix ans, la qualité de l’enseignement supérieur a plutôt eu tendance à « se dégrader », selon cette étude réalisée à six semaines du premier tour, pour la Fédération des établissements d’enseignement supérieur d’intérêt collectif (Fesic, un réseau d’écoles d’ingénieurs postbac) auprès de 1 000 personnes « représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus » sur leur perception de l’enseignement supérieur.
Cette étude révèle une certaine ambivalence des Français à l’égard de l’enseignement supérieur. Ainsi 55 % estiment que l’enseignement supérieur ne garantit pas l’égalité, et 57 % pensent que les formations ne sont pas adaptées aux besoins du marché du travail. Pourtant, ils sont 87 % à penser que l’enseignement supérieur est indispensable pour le développement de la recherche en France, 73 % à juger que les formations sont de bonne qualité et 69 % à considérer que les études favorisent l’ouverture d’esprit et sur le monde.
Cinquante-cinq pour cent des Français pensent que l’enseignement supérieur ne garantit pas l’égalité des chances | Elabe
Le cabinet Elabe a également interrogé les Français sur le sujet qui leur paraît « le plus important aujourd’hui pour l’avenir de l’enseignement supérieur en France ». Les premières réponses sont : « L’insertion professionnelle des étudiants », « le financement des études » et « le caractère trop théorique des enseignements dispensés ».
Enfin, alors que la communauté universitaire plaide depuis plusieurs années pour une augmentation du budget de l’enseignement supérieur, 86 % des Français estiment que les dépenses publiques pour l’enseignement supérieur et de la recherche sont « justifiées et utiles pour la société française ».