Début des pourparlers sur la Syrie à Astana
Début des pourparlers sur la Syrie à Astana
Le Monde.fr avec AFP
Les rebelles sont absents de ce troisième cycle de pourparlers de paix organisé au Kazakhstan, ce qui laisse peu d’espoir d’une avancée notable.
Les participants des précédentes négociations de paix sur la Syrie à Astana, au Kazakhstan, le 16 février 2017. | © Mukhtar Kholdorbekov / Reuter / REUTERS
Les délégations russe, iranienne, turque, des Nations unies et du régime syrien ont engagé, mardi 14 mars à Astana, au Kazakhstan, les négociations pour la résolution du conflit en Syrie. Mais l’absence des factions rebelles syriennes laisse peu d’espoir.
L’un de leurs porte-parole, Oussama Abou Zeid, a justifié lundi le boycott par « des promesses non tenues liées à la cessation des hostilités » en Syrie.
Le chef de la délégation du régime syrien, Bachar Al-Jaafari, a dénoncé cette décision des rebelles, tout en assurant que des progrès pouvaient être accomplis en leur absence :
« Nous sommes prêts à assurer le succès d’Astana [...] avec ou sans la participation des factions armées. Leur absence à Astana démontre l’indécence de leur politique. »
Echanges de prisonniers
Pour le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, l’absence des rebelles est due à un « malentendu ». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré pour sa part que ces négociations étaient « rendues vraiment compliquées par les différences qui existent dans l’approche des différentes parties ».
De son côté, l’envoyé spécial de l’ONU Staffan de Mistura a dit s’attendre à ce que la lutte antiterroriste et des possibilités concrètes d’échanges de prisonniers et de personnes enlevées soient abordées à Astana.
Au cours de cette rencontre, les participants discuteront à nouveau de la « séparation entre l’opposition et les terroristes », une demande formulée à de nombreuses reprises par Damas auprès des rebelles, a annoncé le négociateur en chef du régime syrien.
Les deux précédents cycles de négociations dans la capitale kazakhe, parrainés par la Russie et l’Iran, alliés du régime de Bachar Al-Assad, et par la Turquie, soutien des rebelles, n’avaient permis aucune avancée majeure permettant d’envisager une solution à ce conflit, qui a fait plus de 320 000 morts en six ans.
M. de Mistura a par ailleurs convié le gouvernement syrien et les groupes d’opposition à un cinquième cycle de négociations sous l’égide de l’ONU à Genève, le 23 mars.
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