Appel à la grève chez Alitalia à la suite de l’annonce d’un plan de suppression d’emplois
Appel à la grève chez Alitalia à la suite de l’annonce d’un plan de suppression d’emplois
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Les syndicats appellent à la grève le 5 avril alors que la compagnie est engagée dans un plan de réduction de ses coûts qui prévoit plus de 2 000 suppressions d’emplois.
Alitalia accumule les pertes depuis des années. Malgré l’entrée de la compagnie émiratie Etihad à son capital en 2014, à hauteur de 49 %. | © Alessandro Bianchi / Reuters / REUTERS
La compagnie aérienne italienne Alitalia, qui traverse une période difficile, vient d’adopter un nouveau plan de relance. Il prévoit 2 037 suppressions d’emplois parmi le personnel au sol, a fait savoir, vendredi 17 mars, une source syndicale.
Les syndicats d’Alitalia ont appelé à une riposte à l’annonce de ce plan social, attendu depuis l’annonce des objectifs de retour à la rentabilité par la compagnie. Alitalia vise un retour aux bénéfices d’ici à la fin de 2019 en réduisant ses coûts de 1 milliard d’euros. Le transporteur, détenu à 49 % par Etihad Airways, dit vouloir augmenter ses revenus de 30 %, à 3,7 milliards d’euros.
« Nous avons décidé de façon unitaire de proclamer la grève le 5 avril », a affirmé le secrétaire général du syndicat Uiltrasporti, Claudio Tarlazzi, en jugeant le plan présenté par la direction d’« absolument pas crédible ». Sur les 2 037 postes supprimés, 1 338 concernent des contrats à durée indéterminée, 558 à durée déterminée, et 141 se trouvent à l’étranger. La compagnie compte actuellement environ 12 000 salariés.
En perte de vitesse malgré Etihad
La compagnie a, en outre, demandé une réduction des salaires de 28 % pour les pilotes sur les vols à moyen courrier, 22 % pour les moyen à long-courriers et 32 % pour les hôtesses de l’air et stewards.
A ceux-ci doivent s’ajouter 400 membres du personnel navigant, qui bénéficient d’un contrat garanti dans le cadre de mesures visant à maintenir l’emploi mais arrivant à expiration fin 2017.
Alitalia accumule les pertes depuis des années. Malgré l’entrée de la compagnie émiratie Etihad à son capital, en 2014, à hauteur de 49 %, et en dépit des fonds injectés par cette dernière, elle n’est pas parvenue à redresser la barre.