Wolfgang Schäuble, ministre allemand des finances, à Baden-Baden le 18 mars. | THOMAS KIENZLE / AFP

Le G20 finances a retiré, samedi 18 mars, de sa déclaration finale sa traditionnelle condamnation du protectionnisme économique, et aussi son soutien à l’accord de Paris sur le climat, reflétant les réticences du nouveau gouvernement américain sur ces deux sujets.

« Nous travaillons à renforcer la contribution du commerce à nos économies », affirme la déclaration laborieusement négociée lors d’un sommet des grands argentiers du monde, vendredi et samedi à Baden-Baden (ouest de l’Allemagne), qui ne mentionne pas non plus l’accord de Paris de 2015 comme le faisait le précédent communiqué diffusé après le sommet de Hangzhou, en 2016.

La France « regrette »

Selon plusieurs sources, la nouvelle administration américaine de M. Trump, affichant des positions hostiles au libre-échange et à la lutte contre le réchauffement climatique, a infléchi le G20 sur ces deux points au terme de pourparlers entre ministres et conseillers réunis pour cette première grande réunion multilatérale du nouveau secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin.

La France, par la voix de son ministre des finances, Michel Sapin, a dit « regretter » le désaccord sur ces deux points. Dans un communiqué, le ministre français déclare :

« Je regrette (…) que nos discussions aujourd’hui n’aient pas pu aboutir de manière satisfaisante sur deux priorités absolument essentielles dans notre monde actuel et sur lesquelles la France souhaite que le G20 continue à agir fermement et de manière concertée. »