Pierre Moscovici s’est lui aussi fait offrir des costumes de luxe par un ami
Pierre Moscovici s’est lui aussi fait offrir des costumes de luxe par un ami
Le Monde.fr avec AFP
« Le Canard enchaîné », qui révèle cette information, précise que les faits sont antérieurs à 2012, quand les parlementaires n’avaient pas à déclarer de tels dons.
Le commissaire européen français Pierre Moscovici, lors d’une rencontre avec Alexis Tsipras, le premier ministre de la Grèce, à Athènes, le 28 novembre 2016. | © Michalis Karagiannis / Reuter / REUTERS
François Fillon et Pierre Moscovici partagent le même goût pour les costumes de luxe. Selon Le Canard enchaîné à paraître mercredi 22 mars, le commissaire européen français Pierre Moscovici s’est fait offrir des costumes de luxe par un ami chez le tailleur parisien habillant François Fillon.
C’est chez ce même tailleur de luxe du VIIe arrondissement que l’avocat franco-libanais Robert Bourgi a récemment offert deux costumes à François Fillon, des faits qui ont conduit le parquet national financier à accorder un réquisitoire supplétif contre X pour « trafic d’influence » dans l’enquête sur les emplois présumés fictifs dont aurait bénéficié la famille du candidat de la droite et du centre à la présidentielle.
Selon l’hebdomadaire satirique, les faits concernant M. Moscovici sont antérieurs à 2012, à une époque où les parlementaires n’avaient pas à déclarer de tels dons aux autorités.
« Pas du tout embarrassé »
Interrogé au sujet de l’article du Canard enchaîné lors d’un point de presse à la Commission européenne, à Bruxelles, Pierre Moscovici a affirmé ne pas être gêné par ces informations :
« Ce n’est pas tout à fait le lieu pour parler de cette affaire, mais je ne suis pas du tout embarrassé par cela, dès lors que ce sont de vrais cadeaux par de vrais amis, dans un vrai cadre privé. »
A la question de savoir si ces dons étaient sans contrepartie, il a répondu : « Cela va de soi. » Dans Le Canard enchaîné, Pierre Moscovici confirme s’être fait offrir des costumes par un « vrai ami », négociant en vins fournisseur de l’Elysée et de Matignon. « Il n’y a pas de relation d’intérêt entre nous », se défend-il.