Pour la haute autorité de la primaire, Valls « contrevient gravement au principe de loyauté »
Pour la haute autorité de la primaire, Valls « contrevient gravement au principe de loyauté »
Le Monde.fr avec AFP
La haute autorité des primaires a dénoncé le « comportement » de Manuel Valls, qui, en ne parrainant pas Benoît Hamon et en critiquant son programme, va à l’encontre de « l’esprit des primaires ».
Manuel Valls et Benoît Hamon, le soir de la victoire de Benoît Hamon à la primaire de la gauche, au siège du Parti socialiste, le 29 janvier 2017. | ERIC FEFERBERG / AFP
« Principe de loyauté », « manquement à la parole donnée », les mots sont forts. Dans un communiqué publié mercredi 22 mars, la haute autorité des primaires citoyennes (HAPC) fustige le « comportement » de Manuel Valls. En ne parrainant pas Benoît Hamon et en critiquant son programme, le candidat malheureux de la primaire de la gauche « contrevient gravement au principe de loyauté et à l’esprit même des primaires ».
La haute autorité rappelle « l’engagement principal » des primaires, qui consiste « à soutenir sans réserve le candidat sorti vainqueur », écrit-elle dans le communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP).
La haute autorité pointe notamment le fait que l’ancien premier ministre n’ait pas apporté son parrainage à Benoît Hamon, et qu’il ait publiquement critiqué son programme dans une tribune publiée dimanche dans le JDD. Elle déplore :
« Au-delà du manquement à la parole donnée, Manuel Valls livre une analyse politique condamnant le programme du candidat issu des primaires citoyennes auxquelles il a participé. »
« Je m’engage à soutenir publiquement le candidat désigné »
La HAPC rappelle que, « comme tous les autres candidats, Manuel Valls a signé de sa main la charte éthique de la primaire, qui précisait ceci : “Je m’engage à soutenir publiquement le (la) candidate qui sera désigné(e) à l’issue des primaires citoyennes et à m’engager dans sa campagne.” »
Dimanche, dans le JDD, M. Valls avait indiqué ne pas croire « que l’avenir de la France passe par une sortie du nucléaire, par l’abandon des règles et des interdits – je pense bien sûr à la légalisation du cannabis –, par le dénigrement de cette valeur qu’est le travail, par une fuite en avant avec le gonflement de notre dette, qui n’est que la promesse de hausses d’impôts ».
« Faire croire tout cela, c’est trahir le passé de ma famille politique. C’est surtout livrer la France à ceux qui préparent le pire des avenirs », avait-il fustigé.
"La victoire de Benoît Hamon, c'est d'abord l'échec du pari de Manuel Valls"
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