Il manque toujours un immortel à l’Académie française
Il manque toujours un immortel à l’Académie française
Le Monde.fr avec AFP
L’institution votait jeudi pour trouver un successeur à René Girard, mort en 2015. Le dramaturge Valère Novarina était le mieux placé des huit candidats.
L’habit vert et l’épée d’académicien portés par l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf, à l’Institut de France, à Paris, le 14 juin 2012. | FRANCOIS GUILLOT / AFP
Le fauteuil 37, celui qu’occupait le philosophe René Girard, n’est toujours pas occupé. Jeudi 23 mars, aucun des huit candidats à sa succession n’a obtenu la majorité des voix.
Malgré les quatre tours de vote organisés, le dramaturge franco-suisse Valère Novarina, qui était le mieux placé, n’a pas réussi à obtenir plus de 12 voix sur 27 (au 2e tour de scrutin), selon un communiqué de l’Académie.
Seuls 36 fauteuils sont actuellement occupés. En novembre 2016, les immortels avaient déjà voté, sans succès, pour trouver le successeur de René Girard, philosophe et anthropologue mort en novembre 2015.
Scrutin sanctionné
A 69 ans, Valère Novarina, également écrivain, peintre et dessinateur, était face à sept autres candidats. Parmi eux, la romancière Isaline Remy, l’essayiste Arnaud-Aaron Upinsky, considéré comme proche des milieux catholiques traditionalistes, ou Eduardo Pisani, chanteur du tube Je t’aime le lundi dans les années 1990. Tous trois n’ont recueilli aucun suffrage.
Au dernier tour, dix bulletins blancs marqués d’une croix, signifiant le refus de tous les candidats, ont sanctionné le scrutin. Les « élections blanches » ne sont pas rares à l’Académie française. Cette prestigieuse institution se compose de quarante membres, élus par leurs pairs et surnommés les immortels, qui siègent à l’Institut de France, au cœur de Paris.