Pour faire face à l’urgence d’une crise humanitaire grave, Damien Carême, maire Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de Grande-Synthe a décidé, avec le soutien logistique et financier de Médecins sans frontières, l’ouverture en mars 2016 d’un camp humanitaire sur le territoire de sa commune. 1 400, c’est le nombre de personnes, hommes et femmes – principalement des Irakiens et des Afghans –, qui vivent dans ce qui est le seul camp en France à répondre aux normes internationales.

Après un an d’existence et un investissement de plus de 4 millions d’euros, quel bilan Damien Carême tire-t-il de l’aménagement du camp humanitaire de la Linière ? Entre son souhait de rendre leur dignité à des populations en souffrance et l’absence de véritable plan d’accueil des réfugiés par l’Etat français, le maire fait face à un enjeu qu’il estime crucial, notamment dans la perspective de l’élection présidentielle. Bien qu’il soit nécessaire, le camp n’a pas vocation à durer dans le temps, l’Etat poursuit d’ailleurs son engagement jusqu’en septembre, en attendant une réelle solution.

Mathieu Ewondo Belinga et Mohamed Mahieddine (Reporter citoyen)