Assurant faire « le choix de la raison », Manuel Valls votera pour Emmanuel Macron
Assurant faire « le choix de la raison », Manuel Valls votera pour Emmanuel Macron
Le Monde.fr avec AFP
L’ex-premier ministre, perdant de la primaire à gauche, dénonce « l’échec » de la stratégie de Benoit Hamon et explique qu’il « n’accepte pas la marginalisation de la gauche de gouvernement ».
Manuel Valls et Emmanuel Macron lors d’un comité ministériel le 20 mai 2016 à Privas (Ardèche). | PHILIPPE DESMAZES / AFP
Finaliste défait de la primaire socialiste face à Benoît Hamon, l’ancien premier ministre a annoncé mercredi 29 mars qu’il votera pour Emmanuel Macron dès le premier tour de l’élection présidentielle le 23 avril prochain.
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Ayant progressivement rompu avec le candidat socialiste depuis fin janvier et faisant valoir qu’il ne voulait « prendre aucun risque pour la République » – l’hypothèse d’une élection de Marine Le Pen –, Manuel Valls a déclaré au micro de BFM-TV et RMC :
« Je voterai pour Emmanuel Macron (…). Je prends mes responsabilités (…). Ce n’est pas un ralliement, c’est le choix de la raison. »
L’ancien premier ministre a expliqué avoir pris cette décision « face à l’effondrement moral de la candidature de François Fillon » et « face à la crise de la gauche et la marginalisation de notre candidat à la primaire Benoît Hamon ».
« Je n’accepte pas la marginalisation de la gauche de gouvernement » , a-t-il affirmé, dénonçant « l’échec » de la stratégie de M. Hamon après sa désignation à la primaire.
M. Macron insiste sur le « renouvellement des visages »
Interrogé en parallèle par Europe 1, Emmanuel Macron a remercié M. Valls de son soutien mais a insisté sur le « renouvellement des visages », des « méthodes » et sur sa volonté de « tourner la page des cinq dernières années ».
Le candidat centriste a par ailleurs fait part de son analyse sur le succès de la primaire à gauche :
« Je pense que ça traduit ce que j’avais indiqué il y a plusieurs mois, c’est-à-dire que les primaires n’étaient pas en situation de regrouper l’ensemble de la gauche, et cela traduit le fait que les sociaux-démocrates et les femmes et les hommes de gauche responsables sont prêts à s’inscrire dans une démarche qui est la mienne. »