Macrobiopsie d’un sein à l’Institut Curie en 2006. | JOEL SAGET / AFP

Vingt-sept décès chez des malades du cancer traités avec le docétaxel ont été recensés sur la période de commercialisation de ce médicament, de 1996 à 2016, rapporte mardi 28 mars lefigaro.fr.

Le quotidien s’appuie sur les résultats d’une enquête de pharmacovigilance lancée en septembre par le centre toulousain de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), et présentés mardi.

Selon ces résultats, « 27 morts [17 d’entérocolite, une atteinte inflammatoire du tube digestif et 10 de choc septique] sont à déplorer à cause des effets indésirables du docétaxel sur toute la période de commercialisation », écrit Le Figaro, qui relève une hausse importante de ces effets malgré une diminution de l’usage du traitement. Toutefois, le comité technique de pharmacovigilance n’a pris aucune décision.

Un dossier discuté à l’échelle européenne

Le 17 janvier, l’Institut du cancer (International Neuroendocrine Cancer Alliance, INCa) et l’ANSM ont recommandé aux cancérologues d’éviter temporairement, par précaution, d’utiliser le docétaxel pour les cancers du sein localisés, opérables, au profit d’une alternative, le paclitaxel.

Actuellement, le dossier est discuté au niveau européen en vue d’une réévaluation du rapport bénéfices-risques du docétaxel, selon l’ANSM.

Prescrit pour écarter tout risque de récidive, le docétaxel est utilisé dans le traitement des cancers du sein, du poumon, de la prostate, du cancer gastrique et des voies aéro-digestives supérieures.