Cristiano Ronaldo et la statue à son effigie, à l’aéroport de Madère, le 29 mars. | FRANCISCO LEONG / AFP

Le gouvernement portugais a inauguré sur l’île de Madère un nouveau nom pour l’aéroport international : Cristiano-Ronaldo, en hommage à la star du football portugais. Choisi comme un « exemple d’excellence », le natif de l’île est aussi une légende locale, le parangon de l’enfant pauvre qui a réussi.

Le président et le premier ministre portugais, en présence de la star, avaient fait le déplacement mercredi 29 mars pour l’inauguration. Dans son discours, le footballeur de 32 ans a déclaré : « Vous savez combien je suis fier de mes racines et de mon pays. » Le changement de nom, décidé par le gouvernement, ne s’est pourtant pas fait sans remous, comme le rappelle le Guardian — des pétitions ont été lancées pour tenter de faire valoir le choix d’un personnage « historique » plutôt qu’un champion sportif encore en vie. D’autant que la star du Real Madrid n’en est pas à son premier hommage dans la pierre : il y a déjà, à Madère, un hôtel, une statue et un musée qui portent son nom.

Statue au sourire figé

L’inauguration de l’aéroport Cristiano-Ronaldo a par ailleurs été assombrie par un détail gênant. Une statue à l’effigie du footballeur, qui présente un visage figé, le sourire en coin un peu trop appuyé et des yeux de forme bizarre : la non-ressemblance entre la statue et l’original (qui a bien évidemment posé à côté de son double en bronze) n’a pas manqué d’amuser les internautes, qui ont partagé leur propre version de l’image de Ronaldo sur Twitter, avec le mot-clé #RonaldoBust.

« Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, ce buste de Ronaldo est très bien. »

« Quand on commande en ligne versus quand le paquet arrive. »

D’autres ont vu dans cette statue de Ronaldo un nouveau « moment Ecce homo », en référence à « la pire restauration de l’histoire de la peinture », celle d’une peinture murale du Christ dans le sanctuaire de Notre-Dame-de-la-Miséricorde, à Borja (Espagne). Ce massacre commis par l’octogénaire Cecilia Giménez en 2012 a fait le tour d’Internet, déclenchant de solides retombées financières pour la petite ville, qui s’est vu intégrer dans des circuits touristiques tant les visiteurs réclamaient de contempler le désastre de leurs propres yeux.

L’île de Madère, qui vit principalement du tourisme, n’a sans doute pas besoin d’une statue de Ronaldo pour attirer du monde, même s’il est trop tôt pour affirmer que le buste du joueur ne deviendra pas, à son tour, une attraction à part entière. L’aéroport de Madère accueille environ 2,5 millions de passagers par an.