1 800 aspirants infirmiers devront repasser une épreuve du concours
1 800 aspirants infirmiers devront repasser une épreuve du concours
Par Eric Nunès
A la suite d’une erreur dans quelques énoncés du concours de l’Institut de formation en soins infirmiers de Tours, l’ensemble des candidats sont de nouveau convoqués, samedi 8 avril.
Le CHRU de Tours. | CHRU de Tours.
Retour à la case concours pour 1 800 candidats à l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) de Tours. Quelques-uns des sujets soumis le 11 mars lors du concours d’entrée contenaient une erreur d’énoncé. Celle-ci a été détectée trop tard par les correcteurs et la direction du CHRU de Tours, dont dépend l’IFSI, a décidé d’annuler l’épreuve. Les 1 800 candidats sont donc invités à se représenter, samedi 8 avril, pour repasser l’épreuve concernée.
Certains étudiants ayant reçu un énoncé erroné et d’autres non, « cela créait une situation de rupture d’égalité entre les candidats et on voulait assurer une égalité de traitement entre eux. En plus, si on avait laissé perdurer cette erreur et s’il y avait eu un recours, tout le concours aurait pu être annulé. Les conséquences auraient été plus dommageables », a justifié au micro de France Bleu Amélie Roux, la directrice des ressources humaines adjointe du CHRU chargé des écoles.
Plusieurs syndicats se sont indignés de cette décision, considérant que les candidats n’avaient pas à payer pour une faute qu’ils n’ont pas commise. SUD Santé Sociaux, par la voix de sa représentante, Delphine Laudu, demande que les frais de dossier, entre 100 et 150 euros, soient remboursés et que des aménagements soient trouvés pour les candidats éloignés géographiquement. Idem pour la Fédération nationale des étudiant.e.s en soins infirmiers (Fnesi), qui souligne dans un communiqué que certains candidats viennent de « régions éloignées ou d’outre-mer ». Pour ces derniers, le coût du déplacement est considérable et ajoute « un peu plus à la détresse et l’aberration de la situation actuelle dans laquelle sont plongés des postulants avant même l’entrée en formation. »
« Les sujets pourraient être transférés aux centres hospitaliers régionaux et aux ambassades des candidats éloignés, suggère Delphine Laudu. L’erreur est humaine. Mais l’hôpital doit assumer sa responsabilité. » Contactée par Le Monde, la direction du CHRU a répondu que les candidats n’obtiendront aucun dédommagement.