La créatrice de Harry Potter est très active sur Twitter. Parfois, elle parle du Brexit, de l’indépendance de l’Ecosse, du sort des enfants syriens ou de Rupert Murdoch. Le 3 avril, J. K. Rowling a décidé de distiller des conseils professionnels : comment écrire un roman, sans se décourager ?

Il faut sans doute rappeler que l’une des plus grandes fortunes d’Angleterre aujourd’hui est l’exemple parfait de la persévérance en la matière. Le manuscrit de Harry Potter, désormais traduit dans plus de 60 langues et vendu à plus de 450 millions d’exemplaires, a été refusé à de nombreuses reprises.

En 2016, J. K. Rowling avait d’ailleurs diffusé certaines des lettres de refus en réponse à une jeune auteure qui venait d’essuyer un refus et s’exclamait : « Je n’abandonnerai pas. J. K. Rowling aussi a été refusée ! » Déjà, il était question d’accepter l’échec et de comprendre qu’il fait partie du processus créatif :

« J’ai affiché ma première lettre de refus sur le mur de ma cuisine, car c’est un point que j’ai en commun avec mes auteurs préférés. »

Cette fois encore, tout part d’une jeune auteure qui rappelle l’importance de finir ses projets. J. K. Rowling répond :

« Il y a tant de fois, au début des années 1990, où j’aurais eu besoin que quelqu’un me dise cela. C’est un très bon conseil, pour de nombreuses raisons. »

C’est à cette époque que naît le projet du premier tome de la saga Harry Potter, qui ne sera publié qu’en 1997 chez Bloomsbury. A l’époque, J. K. Rowling est une jeune mère divorcée qui a du mal à joindre les deux bouts. Et l’auteure du best-seller mondial d’improviser une séance de coaching créatif :

« Même si ce n’est pas une œuvre qui trouvera son public, cela vous enseignera des choses que vous n’auriez pas pu apprendre autrement. »

L’écrivaine poursuit : « Et d’ailleurs, ce n’est pas parce que vous ne trouvez pas de public que votre travail n’a pas de valeur. » Puis elle insiste, dans plusieurs tweets, sur les leçons que l’on tire d’un travail achevé :

« La discipline que cela requiert de terminer un projet créatif est déjà quelque chose dont vous pourrez être fier. De quelqu’un qui réfléchit à ou qui pourrait, qui essaie, vous serez devenu quelqu’un qui “a fait”. Et une fois que c’est fait… vous saurez que vous pouvez le faire à nouveau.
Et savoir cela donne un sentiment de puissance incroyable. Alors n’abandonnez jamais de peur d’essuyer le refus d’un éditeur. Peut-être que votre troisième, quatrième, cinquième chanson/roman/peinture sera celle qui réussira, qui vous vaudra les honneurs… Mais vous n’y seriez jamais arrivé sans avoir terminé les projets précédents (qui intéresseront tous bien plus votre public désormais). »

Elle conclut en disant :

« C’est la fin du sermon du jour, et merci à@beauty_jackson pour son mot de sagesse qui en fut l’origine. »