Ségolène Royal, le 5 avril 2017, à l’Elysée. | BERTRAND GUAY / AFP

La ministre de l’énergie, Ségolène Royal, a assuré vendredi 7 avril que le décret permettant l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim serait « pris » avant la fin du mandat de François Hollande, qui connaîtra son successeur à l’Elysée le 7 mai.

« Ce décret sera pris, je l’ai d’ailleurs déjà mis en rédaction », a affirmé au micro de RTL Ségolène Royal, alors qu’elle était pressée de questions sur un manque de temps pour mettre à exécution cette promesse de campagne du président de la République en 2012.

« J’en prends l’engagement aujourd’hui [vendredi] », a-t-elle encore insisté, assurant que le gouvernement n’a pas à attendre qu’Electricité de France (EDF) lui transmette une demande d’abrogation d’exploiter la doyenne des centrales françaises pour prendre un tel décret.

Mme Royal accuse le « lobby nucléaire »

La ministre a ajouté :

« L’Etat va reprendre dans un décret la délibération du conseil d’administration (…) Je considère que la décision du conseil d’administration vaut demande et ce décret sera pris. »

Jeudi, à l’issue d’une réunion mouvementée, le conseil d’administration d’EDF a bien donné, de justesse, son accord pour qu’une demande d’abrogation d’exploiter la centrale soit transmise à l’Etat. Mais il a obtenu que cette demande ne soit faite que dans les six mois précédant la mise en service de l’EPR de Flamanville, prévue au plus tôt à l’horizon 2019.

« Je crois qu’il faut cesser de tergiverser », a martelé Mme Royal, accusant « le lobby nucléaire » d’avoir voulu « ralentir la décision » de fermeture, réclamée par les écologistes ainsi que par l’Allemagne et la Suisse, pays frontaliers de la centrale, mais à laquelle s’opposent les syndicats de la filière au nom de la défense de l’emploi.