Explosion près d’un poste de police à Diyarbakir, en Turquie
Explosion près d’un poste de police à Diyarbakir, en Turquie
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
L’explosion a eu lieu dans le centre de la ville, « capitale » du sud-est à majorité kurde de la Turquie.
La déflagration s’est produite à cinq jours du référendum, dimanche, en vue du renforcement des pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan. | REUTERS TV / REUTERS
Une forte explosion s’est produite mardi 11 avril près d’un QG de la police turque dans la ville à majorité kurde de Diyarbakir, « capitale » du sud-est à majorité kurde de la Turquie. Un premier bilan fait état d’au moins quatre blessés, selon des sources médicales. L’un d’eux est dans un état critique, rapporte l’agence de presse turque Dogan.
L’explosion a eu lieu dans le quartier de Baglar, dans le centre de Diyarbakir, où une voiture piégée avait explosé et fait des dizaines de blessées en novembre 2016. La cause de l’explosion est inconnue. De source proche de la police, on fait savoir qu’elle semble s’être produite dans un garage de réparation de véhicules et qu’elle a provoqué l’effondrement d’une partie du toit.
La déflagration s’est produite à cinq jours du référendum, dimanche, en vue du renforcement des pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan, renforcement auquel les Kurdes s’opposent.
La région est le théâtre d’affrontements quasi quotidiens entre les forces de sécurité et les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe classé « terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux.
Après la rupture d’un fragile cessez-le-feu visant à mettre fin à ce conflit qui a fait plus de 40 000 morts depuis 1984, les violences entre le PKK et Ankara ont repris à l’été 2015. La Turquie a également été frappée ces derniers mois par plusieurs attentats liés aux djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI).
Ce dernier affirme que cette réforme, qui lui donnerait la possibilité de rester au pouvoir jusqu’à au moins 2029, permettra de combattre plus efficacement les séparatistes kurdes. Mais le chef de l’Etat turc est accusé de dérive autoritaire, notamment depuis le putsch manqué du 15 juillet qui a été suivi de purges, qui ont également visé les milieux prokurdes.