Bruxelles réclame une meilleure protection pour les enfants migrants
Bruxelles réclame une meilleure protection pour les enfants migrants
Le Monde.fr avec AFP
La Commission européenne a notamment préconisé, mercredi, la mise en place d’un personnel spécialisé dans tous les « hot-spots » de Grèce et d’Italie.
La Commission européenne s’est penchée, mercredi 12 avril, sur le sort des enfants migrants. Elle a exhorté les Etats membres de l’Union européenne à améliorer la protection de « tous » les mineurs, qui représentent un tiers des demandeurs d’asile en Europe, leur demandant notamment de trouver « des alternatives à la rétention administrative ».
Parmi les recommandations, il est demandé qu’un personnel spécialisé dans l’accueil des enfants soit désigné dans tous les « hot-spots », ces centres d’enregistrement dans lesquels les arrivants sont accueillis et identifiés en Grèce et en Italie.
L’exécutif européen a également indiqué qu’il allait établir « un réseau de tutorat européen » pour que dans chaque pays membre les tuteurs désignés pour accompagner les mineurs puissent partager leurs « bonnes pratiques ».
Les enfants devraient avoir accès au plus vite après leur arrivée dans l’Union « à une assistance légale, à des soins de santé, à un soutien psychosocial et à l’éducation », réclame aussi la Commission. Et « il faut tout mettre en œuvre pour offrir des solutions de remplacement à la rétention administrative des enfants », a-t-elle insisté.
10 000 disparitions
« Les enfants sont les migrants les plus vulnérables, et garantir leur protection depuis le moment où ils quittent leur pays d’origine devrait constituer une préoccupation centrale de notre politique migratoire », a plaidé M. Avramopoulos. « Des efforts concertés devraient également être déployés pour accélérer les procédures de localisation des familles et de regroupement familial, au sein ou en dehors de l’UE », selon la Commission.
En janvier 2016, l’agence de coordination policière Europol avait indiqué que plus de 10 000 enfants migrants non accompagnés avaient disparu en Europe lors des dix-huit à vingt-quatre mois précédents, craignant que nombre d’entre eux soient exploités, notamment sexuellement, par le crime organisé.
« Un demandeur d’asile sur trois en Europe est un enfant », a par ailleurs rappelé le commissaire chargé des migrations, Dimitris Avramopoulos. Selon Eurostat, plus de 1,2 million de nouvelles demandes d’asile ont été déposées en 2016 dans les pays de l’UE, après presque 1,26 million en 2015.