Paris : des heurts lors d’une manifestation contre un meeting de Marine Le Pen
Paris : des heurts lors d’une manifestation contre un meeting de Marine Le Pen
Le Monde.fr avec AFP
Plusieurs centaines de manifestants ont défilé dimanche entre Aubervilliers et Paris contre la tenue lundi d’un meeting de la candidate du FN.
Manifestation d’Aubervilliers à Paris contre la candidate du Front national à la présidentielle Marine Le Pen, le 23 avril 2017. | Francois Mori / AP
« Pas de quartier pour les fachos ! Pas de fachos dans nos quartiers ! » : plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche 16 avril d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) à Paris contre le meeting de Marine Le Pen, la candidate du Front national (FN), à la présidentielle, prévu lundi soir au Zénith de la Villette.
La manifestation s’est déroulée dans l’après-midi à l’appel de plusieurs organisations syndicales et politiques de gauche radicale, dont Solidaires, le NPA, « Action antifasciste Paris-banlieue » et des collectifs de sans-papiers.
« Solidarité avec les réfugiés », « le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine, ou on en crève », scandaient encore les manifestants. « Paris-banlieue contre le FN », pouvait-on lire sur la banderole de tête du cortège, composé d’environ 400 personnes selon une journaliste de l’AFP sur place.
Fumigènes et projectiles contre gaz lacrymogènes
De brefs heurts ont éclaté vers 16 heures aux abords du parc de la Villette quand une cinquantaine de manifestants vêtus de noir et le visage masqué ont lancé des fumigènes et projectiles sur les forces de l’ordre, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes, a constaté l’AFP. Ces incidents ont eu lieu non loin du Zénith de la Villette. La manifestation, qui est arrivée devant la mairie du XIXe arrondissement vers 17 heures, s’est achevée sans autre incident notable.
« Aujourd’hui nous avons voulu organiser une manifestation populaire, au départ de la banlieue, pour sensibiliser les premiers concernés par les déclarations du FN », les habitants des quartiers, a expliqué un membre du collectif « Action antifasciste Paris-banlieue » qui n’a pas souhaité donner son nom. « Nous voulions montrer que l’antifascisme ce n’est pas un truc de blanc bourgeois », a ajouté Frédéric Bodin, secrétaire national de l’union syndicale Solidaires.
Certains collectifs ont dit prévoir lundi plusieurs « actions » avant le meeting de Mme Le Pen.